Bienfaiteurs de la commune

La rue menant de l’église au cimetière « Hent vered », dénommée aussi autrefois « Rue requiem » par les plaisantins, porte depuis les années 60 l’appellation « rue de Kerjégu ». Sur les plaques, est inscrit un justificatif de cette dénomination « Bienfaiteur de la commune ». Il faudrait lire " bienfaiteurS" car François et James ont œuvré au développement de la commune.

Le Père

Les élus ont pu désigner ainsi François-Marie Monjaret de Kerjégu (1809-1882), conseiller général du canton de Scaêr de 1843 à 1880 et président du comice agricole du canton de Scaër, qui fut un pionnier dans l’amélioration des terres de la commune en débutant des amendements de maërl sur sa ferme-école de « Menez Ruz Lan ». ( site actuel: Quéguiner Matériaux). On lui doit aussi la construction de la première école des filles et la création de l'oeuvre des l’assistance des pauvres

Il fut député du corps législatif sous le second empire du 6 juin 1869 au 4 septembre 1870 puis député de la 3e République du 8 février 1871 au 7 mars 1876, puis sénateur de 1876 à sa mort en 1882.

Arthur Pougin le présente ainsi dans" Le Charivari" du 28 juillet 1859: "Un des riches propriétaires de la contrée, possesseur d’une importante métairie à Scaër, conseiller général du Finistère, membre du conseil municipal de Brest, président de la chambre et du tribunal de commerce de cette ville, M. de Kerjégu a été activement mêlé, par le concours désintéressé qu’il leur a donné, à toutes les affaires locales, à l’amélioration du port de Brest et à celle du canal qui la relie à Nantes, aux encouragements donnés à la ferme-école de Trévarez, à l’introduction du calcaire dans la Cornouaille. "


François de Kerjégu



James de Kerjégu


 Le Fils

Dans le domaine agricole, son fils James-Marie-Antoine de Kerjégu (1846-1908), est aussi un bienfaiteur de la commune. Il fut aussi président du comice agricole, vice-président du herd-book breton (généalogie des bovins) et installa une station des haras d’Hennebont dans les dépendances de sa propriété scaëroise (actuellement un bâtiment communal pour les associations). Il œuvra encore pour développer une seconde voie ferrée desservant la commune

 Il  fut député de arrondissement de Quimperlé du 22 septembre 1889 jusqu’à sa mort le 23 décembre 1908. A plusieurs reprises, il fut le seul candidat . En 1902, son adversaire obtint ... 35 voix

De plus, son testament holographe daté du 3 novembre 1907 précise ceci : « Je lègue à la commune une somme de 20 000 francs dont le revenu sera employé chaque année par les soins du conseil municipal au soulagement des pauvres ». Une somme conséquente : selon l’Insee, compte tenu de l’érosion monétaire due à l’inflation, le pouvoir d’achat de 20 000 francs en 1907 est donc le même que celui de 7 715 444,76 € en 2017. Il serait intéressant de connaître ce qu’est devenu ce legs qui, selon le testament, devait être placé.


La rue de Kerjégu au pied de l'église

Un stade porte aussi le nom de la famille


Ajoutons que la famille a participé à l'achat des cloches de l'église. Certaines portent les prénoms de membres de la famille .

Ils  sont enterrés au centre du cimetière de Scaër


Sources : BNF , assemblée nationale, Wikiland Trévarez


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