Treuscoat : le retour d’Obélix



 Gérard Salladin  dans sa jeunesse se passionnait pour les anciens jeux bretons. Il remporta maints concours de lever de "l'Ahel Karr", un jeu qui consiste à lever le plus souvent un essieu de charrette en trois minutes.
 

 Carnac et Stonehenge réunis




Les alignements de Treuscoat
Comme à Stonehenge



ancien champion de lever d'essieu
À Treuscoat, l'ancien champion de jeux bretons a créé un site mégalithique dans son jardin et érigeant en 2010 une double rangée de 18 menhirs et un cromlech composé d'un cercle d'une dizaine de rochers avec, au milieu, une pierre quasi circulaire percée d'un trou central (ancienne meule?) qui permet d'y planter un mat où flotte, de temps à autre, un drapeau breton, irlandais, irlandais, catalan, basque, corse. Un dolmen complète cet ensemble. Sur 1.000 mètres carrés, la synthèse entre les alignements de Carnac et la structure circulaire de Stonehenge.



Malgré ses exploits aux jeux bretons, Gérard ne se prend pas pour Obélix: Il a en la moustache et en a porté le costume lors d'une cavalcade, son petit chien ressemble à Idéfix mais c'est la fourche placée à l'avant de son tracteur qui lui a servi à relever ces pierres dont la plus imposante mesure deux mètres de haut: «Elles viennent de l'ancienne carrière de Jean Burel à Kervélennec... Il y en une qui est tombée deux fois, mais on va la relever avec l'aide des voisins». Deux pierres percées d'un trou ont dû servir dans le passé comme poteau de clôture à l'entrée d'un champ du côté de Touldu. Une autre a été sculptée par Jean Maguer.

La colline caillouteuse



Les grands moyens
Obélix avec deux Idéfix

En 2015, il a planté un 19e menhir avec le concours de deux amis. « Je ne l’ai pas taillé : il était dans mon ancienne ferme. J’ai roulé plusieurs fois par-dessus avant de de le voir. Sous le menhir, à l’abri sous des pierres, j’ai placé deux bouteilles de lambig, "une potion magique de 45 CV",et un petit mot avec la date de cette érection et mon numéro de téléphone pour celui qui enlèvera mon menhir plus tard ».
On reste dans le domaine du doux délire « Vendredi, je t’ai dit que le menhir faisait 3 mètres, Il a poussé dans la nuit  et mesure 3, 12 mètres". Le dimanche suivant, Gérard Salladin affirmait que son menhir ne mesurait plus que 3,08 mètres et qu'il allait devoir le déplacer : « De ma chambre, je ne peux plus lire l'heure au clocher de l'église de Guiscriff ».

Les pierres abondent dans ce quartier et Gérard  a toujours un bon mot pour expliquer « qu’il n’y a qu’un seul caillou par champ de Rosbic à Pont-Lédan puis que c’est le même partout ». Le village voisin de Créménet ( Créac’h Meanet= la colline caillouteuse) n’a donc pas usurpé son nom !


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