Les chapelles sous la Révolution et l’Empire


Depuis la déconstruction de la chapelle privée de Cascadec en 2020, il n’y a plus que 7 chapelles sur la commune : Coadry, Saint jean, Saint Paul, Saint Adrien, Saint Guénolé, Penvern et Plascaër. Ce nombre a varié au cours des siècles.
 Au sept chapelles toujours vaillantes au XXIe siècle, selon l’enquête du 30 pluviôse an 12 (20 février 1804), il y avait une 8e chapelle Saint Michel à Loge Gaor.
 Répondant une enquête de l’évêque de Quimper en  1806, MM. Le Guernalec de Keransquer marguillier (gestionnaire des biens religieux) et Herviant curé et le maire de Scaër écrivent : « Scaër est la paroisse la plus étendue du Finistère avec 14 lieues de circonférence et près de 5 lieues de diamètre . Avant la révolution ,on disoit la messe dans 10 chapelles pour faciliter l’audition de la messe aux paroissiens, leur administrer les sacrements et catéchiser les enfants». Au huit chapelles précédemment citées il faut ajouter deux chapelles détruites mentionnées dans le rôle des décimes (Taxe perçue par le roi sur les revenus du clergé) au XVIIIe siècle : Saint Eutrope, Saint David  .


Sur cette carte de Cassini modernisée figurent les 7 chapelles actuelles et trois chapelles démolies durant la période révolutionnaire




 

 Saint Michel en ruine

En 1806, seules les chapelles de Coadri et Saint Guénolé étaient ouvertes au culte  les signataires de la lettre demandent  la réouverture de  5 chapelles : St Jean, St Paul St Adrien, Penvern, Plasscaër et « Qu’il nous soit permis de prendre les débris de la chapelle de St Michel tombée en ruine pour tenir les églises ouvertes en réparation »
Le 10 juin 1809, M. Herviant dénombre toujours les 7 chapelles « Elles sont toutes importantes surtout Coadri, Saint Guénolé, Placescaer, Saint Jean ».  Cette lettre rappelle aussi la vente des Biens Nationaux durant la période révolutionnaire dans une question de l’évêque «  Quelles sont les chapelles invendues de votre paroisse. Réponse du curé : Si on les met en vente je doute qu’il y ait d’enchérisseurs »


Les ruines de Saint David sur le cadastre de 1828

Les signataires de l'enquête de 1806. Le curé Herviant, le maire Guéguen et le marguillier Le Guernalec de Keransquer. Ce dernier, homme de loi, est plus habitué que les autres à manier la plume


La Croix de la Chapelle St Michel sur le cadastre de 1828
La croix de St Michel est aujourd'hui au cimetière

 


4045 âmes

Le 24 mars1813, une autre enquête cite à nouveau les sept chapelles. On  apprend qu’un relevé fait en 1776/1777 par M Caro, curé prédécesseur de M. Herviant  fait état de « 3685 âmes et 2610 communiants et que  dans la révolution, la population de Scaër a été portée en 4045 âmes par nos administrateurs » . M. Herviant :« Scaër est l’un des paroisses les plus étendues du diocèse : Il y a des forêts et des landes considérables ce qui rend la desserte plus pénible Il y faut 4 prêtres »  Il semblerait qu’il n’y avait que deux prêtres résident à Scaër  à cette époque : Pierre Herviant , le curé, né en 1745, prêtre depuis1771 et Michel Thalamond , le vicaire, né en  1758 et  prêtre depuis 1785.

(Sources : Archives sur Bretania)
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