La chapelle Saint David


 Saint-David existe bel et bien sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle. En 1788, elle est citée dans le rôle des décimes (contribution volontaire que le clergé s'imposait pour venir en aide à l'État). Mais, sur le cadastre napoléonien de 1828, il n'est plus question que des « ruines de la chapelle Saint-David » : elle a été peut-être détruite lors de la Révolution. Ensuite, ne subsiste plus sur les cartes que le nom du village de Saint-David.


La chapelle  se trouvait en bordure de la route de Coray, peu après le carrefour de Ty Ru que l'on voit à droite


La tradition populaire prétend que les pierres ont servi à construire d'autres bâtiments dans le quartier et même à Kerzéré. En 2007, les randonneurs des Ruz Boutou ont remis en valeur la fontaine de Saint-David, dans un champ en bordure d'un chemin menant à Kerloaï. Tout récemment, l'emplacement de cette chapelle a été authentifié dans un champ en lanière bordant la départementale entre Agricole-Service et l'unique maison de Saint-David, où la pierre sommitale du clocher de cette chapelle est intégrée dans le mur d'une chambre à coucher !


La fontaine de Saint David a été remontée par l'association " Ar Ruz Boutou"

X : L'emplacement de la fontaine en bordure du vieux chemin menant de Ty-Ru à Kerloaï. La chapelle se trouvait en bordure de la route de Coray, après Agricole Service

La pointe du clocher

Le sommet du clocher insérée dans un mur

En effet, à la fin du XIXe siècle, lors de la construction de la maison, avec peut-être des pierres de la chapelle, une pierre tronconique fut placée en saillie dans le pignon. Vers 1980, une extension a été ajoutée à cette maison au bout de ce pignon, si bien que cette pierre s'est retrouvée... dans une chambre, à l'étage. Au premier regard, on pourrait la considérer comme une statue dont le visage a été érodé par le temps. Un examen plus approfondi révèle sa nature exacte : le sommet du clocher qui était surmonté d'une croix. Ce que l'on peut considérer comme un visage déformé est une des branches latérales de la croix, l'autre étant cachée dans le mur.


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