La chapelle Saint Eutrope est signalée sur la carte Cassini au XVIIIe siècle dans le vallon en contrebas de Trévalot, entre La Petite Garenne et Navalic. Elle est encore présente dans le rôle des décimes en 1788.
Par contre, elle ne figure plus dans l’enquête diocésaine du 30 pluviose de l’an 12 (1804). A la différence de Saint David et de Saint Michel qui ont été « déconstruites durant la Révolution (vente de biens nationaux ?), les ruines de Saint Eutrope ne sont plus citées sur le cadastre napoléonien réalisé de 1818 à 1828. Néanmoins l’état des sections de ce cadastre enregistre quatre « Prat Saint Eutrope »!
| Les vestiges supposés de la chapelle
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| | On distingue sur cette pierre les marques du burin. L'avant est taillée en corniche selon un voisin, elle pourrait être une des pierres de l'autel de la chapelle.
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En contrebas de la motte, les traces d'un bâtiment rectangulaire qui pourrait être la chapelle Saint Eutrope |
Un habitant du quartier la situe dans un taillis en contrebas de Trévalot, à proximité de la
motte féodale sur la parcelle 434 du cadastre napoléonien. Sur la carte de Cassini, elle semble cependant être plus au nord, entre La Petite Garenne et Navalic. E. Dilasser, chargé de mission au pays des Portes de Cornouaille situe cette chapelle à 100 mètres environ à l'ouest de la ferme de Trévalot dans la partie haute d'un pré appelé Prat-an-Eskop, le " pré de l'évêque". Nous n'avons pas trouvé de parcelle avec cette appellation dans ce secteur.
Sur ce site, on distingue encore les vestiges d’un bâtiment rectangulaire et quelques pierres taillées. Il est possible que la chapelle ait servi de carrière de pierres pour édifier de nouvelles maisons dans le quartier après l’époque révolutionnaire.
| Saint Eutrope sur la Carte de Cassini. Le moulin est symbolisé par une roue sur le ruisseau .
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| | Cadastre napoléonien: les quatre parcelles numérotées sont appelées " Prat Sant Eutrope". Les ruines présumées de la chapelle sont sur la parcelle 434. En bleu, les différents ruisseaux qui alimentaient le moulin
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Cette chapelle fantôme, proche de l’imposante chapelle de Coadry, était rattachée au manoir de Trévalot , comme le « moulin du Pré » situé aussi à proximité du village .
| Deux vues satellites du quartier
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| | 1 : L'emplacement de la chapelle; 2: Le moulin du pré
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Qui était ce Saint Eutrope ?
Plusieurs Saint Eutrope sont recensés : un évêque d'Orange au VE siècle, un martyr romain aux IIIe siècle, un évêque à Saintes au IIIe siècle:
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La vie de ce saint n'est pas très connue et tourne parfois à la légende. Natif de Perse, il entend parler du Christ à la cour d'Hérode. Il devient disciple, puis apôtre des Santons. Maltraité à Saintes, il s'enfuit à Rome. Mais le pape Clément (90-100 ap. JC) le sacre évêque et le renvoie en Saintonge. Œuvrant avec vertu et charité, les conversions se multiplient. Estelle, la fille du légat, demande le baptême. Puis, renonçant au monde, elle construit son ermitage près de celui de l'évêque. Le légat, furieux, ordonne d'occire Eutrope. Ce qui sera fait à coups de hache. Estelle fait inhumer son corps et sera bientôt martyre à son tour. Les reliques des deux saints sont vénérées dans la crypte de l'église de Saintes".
Source
Saint Eutrope était aussi honoré à Plougonven , Botmeur et Locronan Quant à savoir comment, quand et pourquoi le culte de ce saint a été adopté en Bretagne.... Selon Wikipédia, il est le patron des estropiés.
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