Depuis le mandat de Louis Nicolas, les municipalités successives diffusent plusieurs fois par an un bulletin municipal. Mais le premier journal municipal a été diffusé sur feuilles dactylographiées par la municipalité de Pierre Salaün et concerne la période 1945-47. Un document historique qui reflète les préoccupations de l’époque dont voici quelques extraits
La première des douze pages de ce bulletin |
Écoles. Ce document fait état de la création d’une cantine municipale et de la réquisition du château de la Ferronays (site de l’EHPAD) pour y faire des classes : « Nous envisageons actuellement l’expropriation du château pour y installer un groupe scolaire ». Le maire souhaite la création d’un « collège moderne » pour « préparer le bachot à domicile ». Une page complète est consacrée à la suppression des subventions attribuées précédemment aux écoles privées : « En France les écoles libres sont autorisées à fonctionner. Qu’elles fonctionnent donc avec leurs propres ressources ». La commune envisageait la construction d’un centre médico-scolaire : ce sera le « dispensaire » à l’angle des rue Pasteur et Brizeux au pied de l’église.
Une page complète pour justifier la suppression des subventions aux écoles privées par une municipalité composée d'élus communistes et socialistes |
Fêtes patronales. L'organisation en fut confiée en 1946 à L'AS Scaëroise et à la Jeunesse sportive de Coat-Loc'h ( excluant les Gournerien Skaër). Les bénéfices allèrent "au service des jeunes de ces deux sociétés". En 1947, l'organisation des fêtes fut confiée au comité des cantines scolaires du bourg et de Keranguen: " Nous avons fait œuvre utile. nos enfants des écoles publiques mangeront chaque jour dans ces cantines un repas chaud et substantiel pour un prix modique"
Au lendemain de la guerre, il y eut des pénuries de certains produits durant plusieurs années. En 1949,il y avait encore des cartes de rationnement alimentaire |
Social. À cette époque, l'actualité communale c'était aussi la pension d'un vieux travailleurs de 65 ans "qui ne pouvait bénéficier de sa retraite parce que son employeur n'avait pas versé de cotisations pour lui" . Ou encore la distribution de bons d’essence, de bons de chaussures de « bleus », c’est-à-dire de vêtements de travail, de bons aux anciens prisonniers, de bons de pneus( enveloppes et chambres à air de vélo). Le comité du bois géraient l’approvisionnement en bois pour les sabotiers, les menuisiers et pour le chauffage : « Les réquisitions ont été dures sous l’occupation ...La municipalité a du faire venir du bois de la Nièvre». La commune s’occupe de trouver des bottes en caoutchouc « pour les travailleurs se trouvant dans le besoin à un prix relativement bas. La municipalité se démène aussi pour alimenter les boulangeries en farine : « En 1946, il nous avait manqué deux jour de pain à Scaër. En 1947, le pain a manqué plus souvent ».
Un paragraphe est consacré au projet des urinoirs : "Le premier construit sera celui de la place de la mairie, à la hauteur des roulottes Tamic; il nous paraît le urgent vu le monde fréquentant journellement la mairie et les grandes affluences des jours de foires et marchés.... L'adjudication est en cours et les travaux commenceront sous peu".
Ces toilettes publiques seront par la suite dénommés " chapelle Saint Pierre" , faisant référence au maire de l'époque, Pierre Salaün
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