Le lavoir de Pors Carnig

Pors Carnig: c’est l’ancien nom de la rue Corentin Guillou entre les rues Brizeux et Renan. Une appellation que l’on peut traduire par « la cour du petit tas de pierres, ou la cour de la petite butte » sans que l’on puisse apporter aujourd’hui de référence géographique ou autre à cette dénomination

Le lavoir de Pors Carnig vers 1980.
Au fond à gauche: l'arrivée d'eau via la cour du presbytère


Cadastre de 1818 . 1: fontaine ou lavoir initial à l'angle des rues Brizeux et Guillou (aujourd'hui :ex patronage des années 30 devenu chapelle par la suite). On ne sait pas d'où vient l'eau, mais le trait bleu indique une canalisation vers le réservoir du manoir 
 2: le lavoir ci-dessus, au nord de la maison de Rosine Keransquer. 3 : le réservoir du manoir.
Le trait noir : la rue C. Guillou qui n'existait pas encore

Point d'eau ou lavoir ? 

Dans les " Terriers" de Concarneau datant de 1678, il est question d'une maison appelée "Thi Carnic" et d'une pompe à eau toute proche..

Sur le cadastre napoléonien, La ruelle de Pors Carnig   n’existe pas encore à la différence de la rue du presbytère. On y repère une maison appartenant à Rosine de Keransquer dont il subsiste aujourd’hui un mur avec des boulins et des ouvertures bouchées avec des pierres. Il est possible qu’il y ait eu une cour au XIXe siècle puisque la maison faisant l'angle de la rue Renan possédait un anneau destiné à loger la partie supérieure d’un axe de barrière.
Il y avait aussi un point d’eau, peut-être un lavoir, à l’emplacement de l’immeuble (ancien patronage) qui fait l’angle avec la rue Brizeux. Point d’eau alimenté par le canal venant de la fontaine Sainte Candide : l’ancien cadastre ne précise pas le tracé de la conduite d’amenée (peut-être un conduit longeant le rue Brizeux ?) mais indique l’évacuation de l’eau vers un réservoir pour le jardin du manoir. Ceci est vérifiable su deux versions du cadastre napoléonien (mairie et archives départementales).

la façade de la maison de Rosine de Kernasquer. La flèche désigne le point d'eau du cadastre



 Un vrai lavoir, il y en eu mais au nord de la maison de Rosine de Keransquer. Il était relié à un autre bassin situé de l’autre côté du mur dans la cour du presbytère actuel. Tout laisse à penser qu'il a été construit par la famille de Kerjégu dans la seconde moitié du 19è siècle : le bassin a des similitudes avec celui qui du Rouzigou. Ce fut le lavoir du quartier avant la création du grand lavoir à l’angle des rues Jaurès et De Kerjégu. C'était un endroit unanimement connu : un article de Télégramme du 26 mai 1977 cite l'anecdote d'une riveraine qui reçut une lettre libellée " Mme X, lavoir de Pors Carnig, Scaër".


Septembre 2004 : l'aménagement du lavoir désaffecté


Juin 2006 : les pierres blanches ont rejoint le giratoire de la rue Curie et le saule pleureur  n'est plus là.

Aménagement paysager

 Ce lavoir fut alimenté en eau jusque vers 1970. En 2004, la commune a souhaité le mettre en valeur avec un aménagement paysager. Le fond du lavoir a été recouvert de sable. Des galets de quart laiteux, issus des carrières de Ploemeur entourait un saule pleureur qui ne demandait qu’à grandir afin d’ombrager cet espace hors du temps. Ces galets furent enlevés pour orner le giratoire de Coat-Courant, rue Curie. Le lavoir n'était plus alors qu'un monticule informe. Un riverain a souhaité l’acquérir afin d’utiliser le site comme parking. En février 2007, le conseil municipal a donné son accord. Aujourd’hui, l’emplacement du lavoir est privé et clos par un portail. 

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