Le premier, rue Pasteur, à la Longère, au-dessus de la porte de l’Espace jeunes de la MJC (Une pierre gravée date l’édifice du XVIIe siècle). Le second, à Pors-Carnig rue Corentin Guillou (la ruelle en face de la sacristie de l’église).
Le linteau de la porte de la Longère |
Vous avez dit... boulin !
Les trous de pigeon ou « boulins » sont situés en-dessous du débord du toit ou entre les fenêtres hautes. Ceux de la rue C. Guillou ont dû avoir une utilité. Difficile de savoir si ceux de la Longère ont accueilli des pigeons : les boulins sont devenus un élément architectural décoratif dans les façades de manoirs sans utilité pratique. Dans les siècles passés, un pigeonnier réel ou factice était un signe extérieur de richesse. Les pierres qui les encadrent mettent en valeur ces boulins.
Le cadastre napoléonien attribue ces deux propriétés à la famille Le Guernalec de Keransquer, notables locaux avant, pendant et après la Révolution. Marie-Louise Le Guernalec de Keransquer était l’épouse de François-Marie de Kerjégu et mère de James de Kerjégu. Des boulins sont également visibles à Coat-Forn sur un vestige du manoir de la famille de Kerméno.
"Symbole de la demeure seigneuriale, le pigeonnier était en Bretagne un
privilège réservé, depuis la Nouvelle Coutume de 1580, aux terres nobles
de plus de 300 arpents
et aux abbayes. Jusqu'à la Révolution sur les autres terres il ne
pouvait y avoir de pigeonnier qu'à l'étage d'un logis ou d'une
dépendance, et sous réserve d'avoir au minimum 50 arpents de terres
labourables. Le nombre des boulin était lié à la richesse, un boulin
correspondant à un demi-arpente de terre" Source :Catherine Tosser et Jean-Jacques Rioult, Architecture rurale en Bretagne.