La maison Graziano



Construite en 1929 en retrait de la rue René Berthelot, rue René Berthelot, dans le quartier de l’ancienne gare, la maison Graziano est restée gravée dans la mémoire des Scaërois de longue date.


Photo colorisée de la maison Graziano datant des années 1980 juste avant sa démolition


Originaires de Mongrando dans le Piémont italien, Giovanni et son épouse Grazziella ainsi que leur fils Lorenzo  ont dû  arriver à Scaër au lendemain de la première guerre mondiale .Il est possible que Lorenzo soit venu seul, puis a fait venir ses parents après son mariage en 1926 avec une scaëroise Anne Marie Hémery . Lorenzo et son père étaient maçons. Ils ont choisi de construire une maison originale «  comme au pays », dans le quartier de la gare en pleine expansion à cette époque. Une maison s'inspirant des maisons italiennes, bien différente des standards de construction scaëroise de l'époque!

  Les anciens scaërois se souviennent de sa couleur rose puis verte  « Il y avait aussi des briques rouges, des moulures en béton autour des ouvertures, de la mosaïque sur la façade… Un chef d’œuvre».

 


Photo aérienne colorisée  de 1929. Dans l'ovale : la maison en construction orientée vers le N.-E. . A : le tracé de l'actuelle rue Berthelot. B: Le tracé de l'actuelle rue Le Moaligou


Dans l'ovale : la maison Graziano.Carte postale du collège Léo Ferré prise vers 1970.La roulotte en bois où vivait la famille Tamic semble toujours présente.

L'analyse de la photo aérienne prise en octobre 1929 révèle que l'on a d'abord créé l'encadrement des ouvertures béton de la façade avant à l'aide de coffrage mouluré avant d'édifier les murs. Sur la carte postale des années  60, on peut discerner une toiture à pans coupés. Les ouvertures de l'étage étaient moins hautes mais plus larges que celles du rez-de-chaussée. C'était donc une maison atypique dans le paysage breton. Cependant, comme d''autres maisons du bourg, elle présentait une corniche et des corbelets . On devait y accéder à partir de la rue Le Moaligou

Vu sa configuration avec deux entrées, les parents et le jeune couple y ont cohabité..Une famille Durand a occupé cette maison avant qu’elle ne soit démolie pour laisser place à l’entreprise de taxis-ambulances Lucas , entreprise reprise en 2012 par Nicolas Guernalec puis les taxis Kergoat.

 

Seul vestige de la propriété: le muret en bordure de la rue Berthelot. Un garage occupe aujourd'hui l'emplacement de la maison

Rue Capitaine, les maçons italiens ont également construit l'Univers, un dancing-restaurant  appartenant à la famille Glémarec  après la première guerre. La médiathèque " l'Uni vert"  occupe aujourd'hui le site





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