Au lendemain de la première guerre mondiale, une microcentrale électrique vit le jour sur l’Isole à La Boissière pour alimenter en partie la papeterie de Cascadec. Elle a fonctionné jusqu’en 1975. Depuis 2007, elle a repris du service avec deux générateurs de 180 kilowatts.
Dans les années 30, un autre projet plus important aurait pu être développé en aval de la Boissière avec un barrage entre les rives scaëroise et bannalécoise de l’Isole en contrebas de Kergoat alimentant une centrale électrique à Pont Hellec sur la commune de Saint Thurien.
L'avis d'enquête publique au cours de l'été 1931 |
M. Troalen, ingénieur TPE, estima que la dénivellation d’environ 50 mètres entre La Roche et Pont Hellec « pouvait être utilisée pour l’établissement d’une centrale hydro-électrique ». Le projet prévoyait de créer un barrage au niveau de la Roche et de Roz an Treut . Une prise d’eau serait installée pour prélever 5000 litres d’eau par seconde ( le double de l’actuelle centrale de la Boissière). Un canal de 1315 mères en tunnel et 610 mètres à ciel ouvert conduirait l’eau dans une chambre de mise en charge d’où partirait une conduite forcée vers la centrale située à Pont- Helec. Ce lieu-dit fut rebaptisée « Pont-Elec » par les journaux de l’époque.
Chutant de 51, 40 mètres, l’eau aurait alimenté une turbine pouvant débiter au maximum 1655 kilowatts et susceptible de fournir 8 Mégawatts par an. Un canal de 120 mètres restituerait enfin l’eau à la rivière.
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La société hydro-électrique de Haute Rance aurait effectué les travaux qui aurait duré deux ans. La presse de l'époque attira l'attention sur l'importance du projet pour l'emploi dans la région impactée par les suites de la crise de 1929. La compagnie Lebon aurait géré la distribution de l’énergie. La demande de concession fut déposée avec le dossier au ministre de l’agriculture qui le transmit ensuite au ministre des travaux publics . Mais il resta dans les cartons.
En 1964, la conserverie Peny,(légumes et plats cuisinés) s’installa à
Pont Helec, à cheval sur les communes de Bannalec et Saint-Thurien.
Ce concept de barrage et de micro-centrale est peut-être à reprendre pour créer une réserve d'eau en période de sécheresse, réguler les crues de l'Isole en aval et produire une électricité renouvelable.
Sources.L'Union agricole et maritime et L'écho de Bretagne du 04/11/1932 .La Dépêche de Brest