Les cartes postales Villard ont contribué au renom de Scaër comme pays des lutteurs. En quelle année ces photos ont-elles été prises ? Vraisemblablement en 1901 si l’on se réfère à la page photo ci-dessous dont plusieurs clichés ont servi de base à la collection de cartes postales
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Une partie de ces photos du 26 aout 1901 deviendront des cartes postales
: le château de James de Kerjégu, les luttes. Par contre, les photos
représentant des jeunes filles et le clocher de
l'église n'ont pas été exploitées |
Concert sur la place
L'Union agricole du Finistère, journal quimperlois appartenant à James de Kerjégu, relatait le 30 août les festivités de la fête patronales des 25 et 26 août. Un compte-rendu dithyrambique qu'illustre les photos prises à cette occasion
"Le pardon de Scaër, qui s'annonçait d'abord par un temps maussade, s'est encore brillamment passé cette année. Le dimanche 25, à 4 h. 1/2, un concert a été donné, sur la place, par la Musique de Scaër.
Voici le programme exécuté : Le Chant des Amis, pas redoublé (J. Egal). — Les Ruines de Palmyre fantaisie (E. Marsal). — Une Fête à Ferrières, polka (G. Renoux). - L'Église du Village, marche (J. Hermler). - Les Binious du Finistère, quadrille (Lazennec).
De l’avis de tous,(les morceaux ont été bien rendus et on se plaisait à reconnaitre que la Musique continue à faire des progrès ; mais c'est le quadrille qui a emporté tous les suffrages. Les auditeurs et ils étaient nombreux, reconnaissaient en effet, dans ce morceau des airs bretons bien connus.
A 11 h. 1/2, le lundi, la foule, entraînée par les accents d'un brillant pas redoublé, se rend sur la route de Rosporden où ont lieu les courses de chevaux. En voici les résultats : Galop : l"' prix, Gonan ; 2e Trolès. TroL : 1er prix, Lochouarn ; 2e, Morvan ; 3e Merdy.
| la foule se rend sur la route de Rosporden où ont lieu les
courses de chevaux |
| | On part pour le champ de lutte. Les prix du concours sont accrochés au cerceau
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A 1 h. 1/2 ont eu lieu les courses de vélos : ler prix, Boëdec, de Melgven ; 2e, Meur, d'Elliant ; 3e Thiec jeune, de Bannalec. À 2 heures, courses d'hommes : l er prix. Bec; 2e Meur; 3e, Dez, de Scaër.
C'est à ce moment qu’on peut voir la foule qui est venue au pardon de Saint-Alain, patron des lutteurs. Les étrangers surtout, venus des plages voisines sont nombreux, et nous croyons qu'ils ne le regrettent pas, car les costumes sont brillants, les danses, nombreuses et animées : on danse en effet un peu partout, et partout il y a foule de gavotteurs et gavotteuses.
A 2 h. 1/2 (car à Scaër, le programme s'exécute à la lettre) on part pour le champ de luttes, musique en tête, et grâce à l'installation des banquettes tout le monde peut jouir du spectacle, à l'aise, et le spectacle n'est pas banal ; tous les prix sont en effet disputés avec acharnement et déchirement... de chemises, par de jeunes lutteurs qu'on voit pour la première fois, et qui promettent. Citons Péron, Dez du Cosquer, Solliec, Dez de Keriquel, Pendu de Scaër, Daouphars, David, neveu du fameux Toupart, Simon, Pengloan de Guiscriff, Guernalec, Burel, Hervé de Bannalec, etc.
| Grâce à l'installation des banquettes tout le monde peut jouir du spectacle |
| | La société musicale scaëroise, dirigée par F.-L. Rodallec, animait un concert le dimanche après-midi, le tournoi de luttes et la retraite aux flambeaux
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Enfin, à 8 h. 1/2 du soir, une brillante retraite aux flambeaux préparée par M. Louers, et dirigée par M. Dupont, à la tête de ses pompiers, parcourt les principales rues. Faite avec un ordre parfait, clairons, tambours, musique, jouant le Beau Régiment : c'est le clou de la fête. Toute la population enthousiasmée suit en chantant. La retraite se termine devant la mairie par l'audition de la Marseillaise et les bravos.
| Tous les prix sont en effet disputés avec acharnement |
| | Les costumes sont brillants, les danses, nombreuses et
animées : on danse en effet un peu partout, et partout il y a
foule de gavotteurs et gavotteuses |
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Le mardi, la jeunesse du bourg comptait se payer bien des gavottes, car le lundi le temps manqua. Jusqu’à 4 h, cela alla bien, la danse était magnifique, mais hélas ! trois fois hélas, une pluie fine est venue contre-carrer ce jour de fêle. Cependant dans la soirée, la brume malencontreuse ayant à peu près cessé, je dis à peu près, car il en tombait bien un peu, on n’y voyait plus et les danses ont recommencé, animées, jusqu'à onze heures ; c'était la fin. La musique est allée à la gare, faire un pas de conduite aux partants et c'est aux sons des Binious du Finistère que le train s'est mis en marche".
Un programme immuable
Le
dimanche matin était réservé à la fête religieuse de saint Alain et
sainte Candide. Les animations profanes se déroulaient du dimanche
après-midi au mardi. Le programme des fêtes patronales associaient sport (course de chevaux, lutte) et musique (concert, retraite aux flambeaux, danse). Il était repris d'une année à l'autre. La dernière phrase de l'article de presse ci-dessus laisse entendre qu'il y avait un train de nuit après la fête. La date inscrite sur une des cartes postales (1903) corrobore la prise de vue des photos en 1901
| Le programme du Pardon de 1900
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| | et le compte-rendu paru dans Ouest-Eclair
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