Louis Le Beux , le vannier de Ty-Gloanec


 Portrait de Louis Le Beux, 75 ans, demeurant à Ty- Gloanec, datant d’avril 1977.  Il avait fabriqué des paniers en osier durant 40 ans . C’était devenu son passetemps favori à l’heure de la retraite .

200 paniers attendent

Louis Le  Beux et ses  paniers
 

M. Le Beux a travaillé sa vie durant dans la forêt, non comme sabotier et charbonnier comme beaucoup d'anciens du quartier mais comme « employé des eaux et forêts ». « Eh oui, j'en ai planté des hêtres, des chênes et aussi des sapins ». Il  avait une seconde activité : «  J’ai commencé à faire des paniers en osier pour les fermes vers 1932-33. J'en ai fait jusqu'à 500 par an. On pouvait mettre dans les paniers jusqu'à 53 livres de pommes de terre... mais maintenant, on ne met plus de pommes de terre, ni de betteraves...car il y a des remorques ». M. Le Beux fait allusion au transport en vrac des denrées agricoles. De plus comme ailleurs, le plastique a remplacé les matériaux traditionnels dans la fabrication des paniers.
 Plus de 200 étaient encore entreposés dans sa remise à cette époque. Et s'il continuait c’était « pour le plaisir ».

L'oseraie a souffert de la sécheresse en 1976

Durant sa vie active. M. Le Beux s'approvisionnait en osier dans les fermes de St-Jean, Kerbrezellec, Leuhan. Il avait aussi créé sa propre plantation devant sa maisonnette de Ty-Gloanec.  En 1976, la sécheresse et la chaleur ont diminué la production des brins d'osier et  la production d’osier représente à peine une trentaine de paniers. « L'osier est une plante qui aime mieux les terrains humides que la pleine terre ».

Le travail du vannier

C'est pendant l'hiver que l'on fabriquait surtout les paniers. Dès la fin octobre, les brins d'osier peuvent être coupés « quand il n'y a plus de feuilles ». Après un léger séchage pour que le bois acquière plus de fermeté, commence le travail.
Le vannier commence par mettre en place l'armature métallique, genre « fil à linge » qui ne pourrira pas. Puis on travaille le fond en entrelaçant le fil de fer et l'osier et les côtés montent ensuite. Les poignées : le vannier tord les brins d'osier pour en faire des liens. Comme il s'agit d'un passe-temps M. Le Beux ne travaillait plus au rendement. Mais il reconnaît « qu'autrefois quand il y avait de la presse, il me fallait deux heures seulement pour faire un panier ». M Le Beux aimait aussi à fabriquer de petits paniers semblables à ceux des marins :« Ils sont pratiques pour aller au jardin chercher les légumes ».
M. Le Beux  avait  à un autre passe-temps : le montage de râteaux de bois pour la fenaison. « Il y a partout des coins de prairies où les faneuses mécaniques ne peuvent aller ».

Dans le quartier, son gendre  a pris la relève par la suite

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