Joël Salaün. Avec des coquillages et de l'imagination


Beaucoup de nos contemporains ont une distraction favorite, un hobby. Certains, une fois leur travail achevé, bricolent, jardinent, se promènent.  Dans les années 70, Joël Salaün, qui demeurait rue Pierre Curie, s'était découvert  une occupation originale. Il réalisait des petits personnages à partir de coquilles Saint-Jacques. L'idée lui était venue en remarquant un petit personnage en bois dans un café de Quimper. Et il avait imaginé de créer un univers à partir de coquillages à la place du bois.
Chaque   personnage   était construit   sur le   même   modèle.   Seule   la finition  variait.  " Il  faut deux   coquilles   Saint-Jacques  pour  le corps,  une  praire fait  office de  tête.  Deux valves de  moules  servent de  pieds. Les membres sont  constitués  par  des pinces d'araignée de mer. Le plâtre remplit  les   cavités   diverses des coquilles".


Une bigoudène avec sa coiffe en vrai dentelle. 0 droite : un cendrier. Dans l'ampoule, Joël a mis une pierre de Coadry, (son village d'origine)


Un footballeur et un breton. Les yeux et les oreilles sont faits avec des coquillages ( photos de la famille)


 Arrivait alors le moment de la décoration : costume breton, la bigoudène et son petit panier en bernique, le footballeur et son ballon. Joël Salaün distribuait ses réalisations à ses amis et à ses camarades de travail.

 La réalisation d'un de ces petits personnages s'étalait sur huit jours et le plus difficile, nous confiait  Joël Salaün, « c'est la mise en place des pieds et des jambes ». Il n'avait certes pas la prétention d'être un pionnier dans ce genre de réalisations. Néanmoins, les modèles qu'il réalisait n'avaient pas d'équivalents dans les magasins de souvenirs.

Un travail de patience

Combien de ces personnages ont  vu le jour ? Leur créateur n'a jamais compté  "des centaines certainement".


Certains de ces personnages ont  beaucoup voyagé. M. Rocher, président de l’AS Saint-Étienne, avait sur son bureau un personnage, reproduction exacte d'un joueur de l'équipe des « verts », club réputé de l'époque.Le Red-Star possédait également un footballeur à ses couleurs. Joël Salaün avait encore expédié un petit Breton à l'émission de France-Inter « Bon pied, Bon œil ».

 

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