Henri Le Bloas, minéralogiste passionné

 Henri Le Bloas, retraité de la direction des services vétérinaires départementaux, décédé en août 2014, fut un minéralogiste passionné, transformant une aile de sa maison du Cosquer en musée. Il fut l'un des pionniers du salon des minéraux de l'office du tourisme scaërois, dont il devint vice-président. Il anima aussi l'atelier minéralogique de la MJC : avec les enfants, il réalisa les vitrines pédagogiques qui furent longtemps exposées dans la galerie de l'espace Youenn Gwernig menant à la salle de musique.

1994: Henri Le Bloas  tient en main un imposant cristal de quartz

2003 : Henri Le Bloas , animateur de l'association du Roudou, présentant des baies et de fruits à la  journée de la Nature en forêt de Coat-Loc'h

 Minéraux du monde entier

Au départ, vers 1970, sa collection de minéraux n’avait pas d’orientation précise.  Henri Le Bloas parcourait les expositions de minéraux dans les années 1990 : il s’est alors passionné particulièrement pour  les  quartz d'origine extra-locale : « Je suis fasciné par les formes surtout. Mais si je trouve une belle fluorine, je ne laisse pas passer l'occasion...  C'est d'ailleurs à une fluorine et une gemme de Russie que je dois le premier prix de l’expo de la bourse d’Hennebont ».
Henri Le Bloas possédait encore des pièces uniques en provenance de La Gardette, dans l'Oisans : « On reste en admiration devant ces  merveilles   sorties tout  droit des entrailles de la terre ».   Il avait encore des quartz diamant d'une extraordinaire limpidité, qui proviennent d'Herkimer (État de New York). Le Brésil, la Roumanie, la Chine, Madagascar, la Bolivie, La Namibie …lui ont fourni aussi de superbes pièces. N'oublions pas les staurotides, des « pierres de Coadry » de grande dimension, en provenance de la presqu'île de Kola  (en  Russie,  près  de l'océan Arctique). Une partie de sa collection de staurotides  de Russie, Madagascar, Brésil... a rejoint la galerie de minéraux de René Métairie: «Henri les avaient mis en sécurité chez sa mère; ses nièces me les ont proposés après son décès. De véritables joyaux! Les staurotides ont été mises en valeur sur leur enveloppe de schiste clair, beaucoup plus belle que chez nous. Il y a des croix grecques, des croix latines, des tombeaux.. C'est très, très fin. Certains cristaux sont enchevêtrés, se superposent, avec des nuances de brun sur un mica très brillant. Sur cette plaque, il y a aussi des grenats associés aux macles. C'est très rare!  Parfois  il y a des croix sur les deux faces... Je ne pensais pas qu'un jour cette collection reviendrait à Scaër ».

Une partie de la Collection Le Bloas dans les vitrines de la galerie Métairie

Staurotide la presqu'ile de Kola, 14 cm de haut

Conseils aux débutants

 « On peut commencer une collection à moindre frais  Je pourrais vous montrer des merveilles qui ne coûtent pas plus de 300 Francs ». Voici   quelques   conseils   qu'il donnait en 1994 aux collectionneurs débutants :   choisir des échantillons typiques, bien cristallisés, qui seront plus faciles à vendre ou échanger si un jour on souhaite restructurer sa  collection.   Les conserver à l’abri de la  poussière : « Moi, je suis assez partisan de les classer dans des tiroirs, surtout les petites pièces fabuleuses.  A chaque fois que l'on ouvre ces tiroirs, on a l'impression de partir en voyage à travers le monde entier».

Henri fut aussi le secrétaire de l'association du lavoir du Roudou, il s'était investi dans le projet de restauration du lavoir et de création d'un « petit conservatoire de la Nature ». Président de l'association des usagers de Coat-Loc'h, en 2001-2002, il chercha à valoriser la maison forestière, à recréer une hutte de sabotier. On lui doit encore l'aménagement d'un petit musée des anciens métiers du quartier.
Il fut adjoint au maire de mars 2001 à septembre 2002, en charge de la culture et de la communication.  En 2002, il fut élu trésorier de l'association « Au Chêne », dont l'objectif était d'épauler les activités d'animation de la maison de retraite.


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