Les premiers mois de l'occupation allemande

 Les troupes d’occupations allemandes se sont installés à Scaër au début de l’été 1940. De nombruex locaux publics ou privés ont été réquisitionnés dont  le château de la famille de Kerjégu, les écoles…Au service des archives départementales, des documents concernent les débuts de l’occupation allemande à Scaër, notamment la correspondance entre la Feldkcommandatur de Quimper et les services d’armistice de la Préfecture. Une correspondance, écrite dans un langage soutenu,qui fait état de quelques frictions durant cette première année de l’occupation.

L’affaire du mess des officiers

Le Standortkommandant , ( major) l’officier commandant les troupes allemandes de la commune étant en permission, l’officier intérimaire informa le maire (Henri Croissant) « qu’il y avait lieu de mettre à la disposition des autorités allemandes, la maison actuellement habitée par le notaire, afin d’y établir soit un casino, soit un bar ». Le 30 décembre 1940, le directeur des services d’armistice de la préfecture protesta auprès de la Feldkcommandatur de Quimper contre cette réquisition.
Il y avait à Scaër à cette époque deux notaires : Me Quéguiner qui occupaient la maison de l’actuelle  pharmacie (NB : son prédécesseur Me Morvan était le père du premier pharmacien installé dans cette maison), Me Archant occupait une maison place de l’église, à gauche du cabinet dentaire actuel. Comme l’État-major allemand occupait le château , site de l’actuel Ehpad,de l’autre côté de la place de l’église, il est vraisemblable que la maison réquisitionnée soit celle-là.

1: l'étude du notaire Quéguiner; 2: l'étude de M. Archant; 3:Le château; 4: la maison du Dr Chapel ( photo Musée de Bretagne)

Le 14 janvier le FeldKommandant Soelter informe le préfet que le maire de Scaër « a affecté des locaux à l’unité allemande cantonnée à Scaër en l’occurrence la maison du Docteur Chapel »
Le 16 janvier suivant, étant revenu de permission, le Standortkommandant de Scaër a « donné des ordres différents de ceux qu’avaient donné l’officier chargé de le remplacer ».
Le 27 janvier, le Feldkommandant informe le préfet que les « unités  militaires allemandes ont occupé deux pièces dans une auberge pour en faire le mess des Officiers  On a en conséquence renoncé à la réquisition de la maison du notaire ».


Protestations contre les réquisitions

- Le 27 décembre 1940, le préfet demande au Feldkommandant d’intervenir auprès de l’officier commanda les troupes allemandes à Scaër afin de libérer une partie des hangars réquisitionnés chez Laurent Cariou ( Rue Capitaine) «  pour lui permettre la continuation de son travail». La réponse arrive un mois plus tard :  « Un seul hangar de cette entreprise de construction a été transformé en écurie …Ce hangar a été désigné par le maire lui-même alors qu’un autre était prévu… La supposition que l’occupation de ce hangar aurait pu empêcher le travail de l’entrepreneur Cariou ne répond pas à la réalité. Le hangar servait antérieurement à cette occupation, de débarras pour des guenilles ».
 

Le site de l'entreprise Cariou entre le centre de secours et la future médiathèque


A l'entrée des Haras, Le logement du chef de station

-Les haras « dépôt d’étalons d’Hennebont » ont été occupés par les soldats allemands. Le 2 mars 41, le préfet informe la Feldkommandatur d’une plainte du directeur qui n’a pu obtenir l’évacuation totale de la station : « Le logement du chef de station est toujours occupé ».


Prémices de la Résistance

Ces archives font état également d’un procès-verbal de la gendarmerie de Scaër en date du 4 juin1941 « auxquels sont joints cinq tracts communistes ». Peut-être les prémices des actions de Résistance.

 

Réquisition de l'école




Un faits divers

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