L'ouragan de 1987



Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987, une tempête d'une violence tout à fait exceptionnelle avait balayé la Bretagne. De mémoire de Breton, pourtant habitué aux coups de tabac, on n'avait jamais vu ça. La météo avait bien annoncé un coup de bélier, mais elle n'avait pas prévu un vent d'une telle force destructrice. Ce vent violent du Sud et Sud-Ouest souffla avec des rafales dépassant les 180 km/h dans les terres. 
Les dégâts causés sont encore intacts dans les mémoires des anciens : « J'ai cru que le toit partait, tellement celui-ci craquait. On voyait les tôles du poulailler voler dans le champ... J'ai eu du mal à fermer la fenêtre tellement le vent poussait fort », témoigne un habitant. Les routes et chemins étaient impraticables, plus de courant : la vie économique et sociale était paralysée.

Par où commencer ?


Autre témoignage concernant Saint-Alain, le plus haut bâtiment du bourg : « Au matin du vendredi 16, un pesant silence s'était abattu sur la commune. En arrivant au collège, j'ai tout d'abord remarqué l'allée du parc où gisaient deux cyprès. Ils avaient frôlé la statue de la Vierge sans la toucher. Au pied du bâtiment, les ardoises jonchaient le sol. Il faut dire que la toiture d'ardoises sur liteaux datant de 1925 donnait des signes de fatigue depuis plusieurs années. Par endroits, il n'y avait plus de toit du tout. Les tilleuls du fond de la cour avaient aussi été touchés et des moignons déchiquetés pendaient. Dans l'urgence, on ne savait pas par quel bout commencer.
Il n'y avait ni courant ni téléphone. Les pompiers sont venus bâcher le toit. La grande échelle pouvait seulement atteindre le toit à l'arrière et le pignon. Ils ont donc bouché le bas du toit. Mais pas question de monter plus haut sur les liteaux. C'est au cours de la semaine suivante que des bâches à maïs seront déroulées dans le grenier au-dessus du dernier étage et au-dessus de la chapelle. Elles y sont toujours
».
 À Coat-Loc'h, plusieurs dizaines d'hectares de forêt ont été balayées, des arbres parfois très âgés, qui auraient dû être exploités depuis longtemps. Après avoir dégagé troncs et souches, l'Office national des forêts avait choisi la coupe rase de façon à replanter des parcelles homogènes. Cet électrochoc a marqué la reprise d'une exploitation plus rationnelle de la forêt.

  Les militaires du Génie d'Angers ont travaillé à Scaër durant un bon mois afin de dégager les lignes électriques, élaguer les branches qui menaçaient la sécurité.
 Les voici dégageant les arbres tombés dans la cour de l'école Joliot-Curie.

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