Le carrefour des quatre tavernes

Au carrefour des rues de Kernabat, Hellegouac'h et Jean-Jaurès, s'élevaient, il y a un siècle, quatre « tavernes » tenues par les familles Rodallec, Favennec, Kersulec et Derrien. Elles étaient au cœur des activités et festivités scaëroises.

L'auberge Favennec fut exploitée par Louise Favennec, des années 1920 jusqu'en 1974 avec sa fille Simone (Mme Henri Gilles). Par la suite, cet immeuble a abrité les bureaux des Mutuelles du Mans, avec des logements aux étages. Les dernières occupantes, de 1992 à 2007, furent des religieuses. C'est aujourd'hui un parking devant l'office notarial.

L'auberge Rodallec où séjourna Brizeux a été reprise par la famille Massé qui fit construire en 1952 "l'hôtel Brizeux". En 2002, cet établissement a été racheté par Ramesh Vohra. Il a entrepris de la transformer en résidence.

Le café Derrien abrite aujourd'hui un salon de coiffure au rez de chaussée.

L'hôtel des voyageurs ( Kersulec) est aujourd'hui en retrait de la rue: une extension servait de magasin au tailleur Salaün dans les années 50-60.

une carte postale des années 1900. En A : L'hôtel des Voyageurs de la famille Kersulec ; B : Le débit de boissons Derrien. C : Le café-hôtel-restaurant Favennec ; D : L'auberge Rodallec où le poète Brizeux avait ses habitudes

Cette carte postale dénomme ce carrefour" la place". car il y avait un espace conséquent entre les auberges Rodallec, Favennec et Kersulec. Cette place était au début du XXe siècle le site des animations lors du Pardon, des mariages.

Lorsque la place publique au pied de l'ancienne église en direction de la rue de Kerjégu, une futaie sur le cadastre de 1818/28, a été supprimée lors de la construction de l'actuelle église (1873), le carrefour des quatre tavernes est devenu le lieu de rassemblement populaire du bourg. Après la guerre 14/18, c'est le champ de foire ( place de la mairie) qui réunira la population pour les marchés, concours de luttes, mariages, danses des fêtes patronales, Mi-Carême ( cavalcade).

Une place formée autour de la rue Jean Jaurès
avec des extensions entre les auberges implantées de chaque côté.
Les sonneurs sont juchés sur des barriques devant l'auberge Favennec