Loeïz Rest a travaillé 13 années sur la statue des Lutteurs |
Il se mit aussi à manier la gouge et durant 13 années cisela une statue en pied de lutteurs bretons inspirés de deux champions de la fin du 19è siècle : le scaërois Christien et Toupard de Guiscriff.
Sans formation artistique, Loeïz Rest a réussi à traduire la tension physique extrême et la détermination qui anime les champions : les volumes sont amples, les musculatures sont cachées par le travail méticuleux restituant les plis de surface des "bragou" de toile aux poches béantes, des chemises que les mains agrippent ; les veines saillent sur les mains et les pieds et l'effort tend les expressions.
Il a expliqué sa méthode de travail : " J'avais fait deux bonshommes en paille bourrée dans les chemises et dans les culottes que j'avais attachés avec des cordes l'un contre l'autre...je m'habillais avec des costumes et luttais seul. Pour faire les cheveux j'avais pris une boule que j'avais lacée de chanvre autour. Pour faire les pieds, je me suis servi de mes pieds... les proportions, je les prenais de moi - même sur un compas de bois que j'avais arrangé".
Cette statue de 1,60 m environ, pesant 200 kg fit l'admiration de tous à l'exposition des Beaux-Arts de Vannes en 1892.Après avoir été présentée aux regards de la clientèle de l'auberge Kersulec, cette statue a servi comme modèle au logo du club sportif des " Gournerien Skaer". Loëys Rest est mort sans descendance: son chef-d'œuvre est demeuré jusqu'à ce jour dans la famille à Pont-Aven.
Il a donné son nom à la place faisant la liaison entre la rue J Jaurès et la rue de Kernabat, dans une partie ancienne du bourg qu'il a connu
Adossée à la rue Louis-d'Or, la tombe du sculpteur Loeïz Rest |
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