La route de Napoléonville





 La haute borne marquant la limite interdépartementale entre Scaër et Guiscriff sur la RD 782 est  un élément du « patrimoine de pays » que peu de personnes ont observé de près .

Route Royale, impériale, nationale, départementale

Les liens entre Scaër et Pontivy étaient plus sensibles autrefois .Au Moyen-âge, l'existence de cette route ancienne explique la parenté entre l'ancienne église romane de Scaër (XIe -XIV e siècle) et celle dites de l'École du Blavet, à Ploërdut, Langonnet et Priziac.Sous l'ancien régime, cet axe figure sur les cartes comme étant le Grand Chemin de Pont-Aven à Pontivy: Cambry précise dans «Voyage en Finistère» (1794) que l'eau de la fontaine Sainte Candide «se rend sur les derrières du Grand Chemin» après avoir transité par une cuve de granit près de l'église. Sur le cadastre de 1830, il est question de la Grande Route du Faouët à Scaër. En 1924, on parlait de chemin de G.C. pour" grande communication".
Cette borne en granit porte la mention " route départementale". Les Routes départementales ont remplacé en 1813 les routes impériales de 3é catégorie. C'est peut-être de cette époque que date la borne. A moins qu'elle est été érigée durant le second empire, période durant laquelle Pontivy était redevenue Napoléonville. Du côté Finistère, il s'agit de la route N°9 de Rosporden au Faouët longue de 17 km ; du côté Morbihan c'est la Départementale N°2 "de Napoléonville à Scaër sur une distance de 46 km. Napoléon-ville étant l'appellation de Pontivy de 1804 à 1815 puis de 1852 à 1870. Le mot « ville » est peu lisible car gravé en petit caractères après « Napoléon » !


La route Scaër-Pontivy  emprunte une bonne partie de la voie romaine Quimper-Rennes.
46 km semble être la distance entre la limité Finistère-Morbihan (D782) et le carrefour de la D118  Inguiniel-Guémené. Il y a en effet près de 70 km entre Scaër et Pontivy


 En 1933, cette route décrite encore comme étant « la route de Quimper à Pontivy par le Faouët»  devint la Nationale 782 (64 km) reliant Kerbédic en Cléguérec à l'entrée de Rosporden. En 1973, elle a été déclassée à nouveau en route départementale, comme à l'époque de Napoléonville.

Dans les années 50, avant la réalisation des voies express, elle était empruntée par les transporteurs remontant vers Paris via Pontivy et Rennes pour livrer la marée et les produits agricoles. Cette route pourrait à nouveau être intéressante pour désenclaver la commune si elle était entièrement réhabilité jusqu'à l'axe Lorient-Roscoff.


Pour observer ces détails


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