Après la Libération... Echos de la vie scaëroise



Scaër a été officiellement libéré le 4 août 1944 l’administration de la commune ne connaîtra pas d’interruption : le lieutenant Le Dez, nommé par le comité de la Libération en assurera la gestion pendant quelques semaines. Comme dans d’autres communes, une justice expéditive règle le sort de ceux qui ont sympathisé avec l’occupant : jeunes femmes tondues pour « collaboration horizontale », collaborateurs martyrisés et exécutés à Stang-Blanc . L’histoire cache pudiquement quelques cas de vengeance personnelle de la part de ceux qui occupent le haut du pavé en ces premiers jours d’août 44 .

  Vie municipale

 Le 31 août 1944, René Carer est désigné par le Préfet comme président de la Délégation spéciale en remplacement de Louis Monfort, maire nommé par le préfet en avril 1941 .

Les membres de la délégation spéciale mise en place le 31 aout 1944

 Le premier maire élu démocratiquement après la Libération sera Pierre Salaün (PCF), le 18 mai 1945. Il occupera cette fonction jusqu’en 1969. 

la municipalité élue en 1945.
Assis, de gauche à droite : Jos Cotten , de Gouriger ; Yves Ollivier , Pen-Coat-Loc’h ; Louis Guillerm, bourg ; Pierre Salaün, maire, Kergaouen ; Louis Lancien, bourg ; Christophe Poulichet, bourg ; Hervé Bleuzen, bourg.
2e rang : Jean Huiban, Kerflous ; Armand Gloanec , Kergroac’h-Squiriou ; Robert Théou, Kerzao ; Jeanne Furic, Loge-Gaor ; Maurice Clairon, bourg ; Mme Guernalec, Coadigou ; René Le Moal, bourg ; Christophe Navellou, bourg ; Henri Vigouroux, Loge-Brout.
3e rang : Mathurin Le Beuz, St Guénolé ; X .., Henri Huiban, Mine-Tréouzal ; Christophe Rouzic, Guerroué, Henri Pérez ; Louis Monfort, Coadigou, Louis Le Berre, Coadry.





Henri( radical) et Joseph Croissant( MRP)
Les élections cantonales eurent lieu les 23 et 30 septembre 1945 . Le canton de Scaër comprenait alors les communes de Scaër, Saint-Thurien et Querrien. Henri Croissant, conseiller général depuis 1925 ne se représentait pas. Son frère Joseph sous l’étiquette MRP centre droit, l’emportera avec 3055 voix face à Pierre Salaün (PCF), 3049 suffrages.

 

 La Mi-Carême

 La cavalcade de la mi-Carême fut interrompue durant l'occupation allemande. Elle reprit après la Libération . Nous n’avons pas de documents de 1946 ou 1947 mais  l'édition de 1948 est authentifiée sur un programme. Les chars des années d'après guerre avaient un lien avec la guerre qui venait de s'achever.

Les équilibristes ci-dessous utilisent des vélos pliants qui furent parachutés en 1944. Christophe Moal serait le cycliste à gauche. Le parachute avec des carnavaliers en uniforme évoquent aussi les parachutages à Kervir en juillet 44 et les accordéons, les bals clandestins durant l'occupation.

Les équilibristes



Le parachute



La Croix de guerre


Sur le drapeau de la commune


La croix de guerre sur le blason de Scaër


Le 11 novembre 1948, la commune de Scaër sera cité à l’ordre de la brigade et recevra la Croix de guerre avec étoile de bronze par Max Lejeune, secrétaire d’État aux forces armées : « Lieu de refuge des réfractaires STO, Scaër devint en 1944 un centre particulièrement important de rassemblement des Forces françaises de l’Intérieur . A formé en particulier un bataillon d’enfants du pays qui s’est distingué aux combats de Brest, 1er au 15 septembre 44 et au siège de Lorient ( décembre 44 à avril 45)».