Après des décennies de bons et loyaux services, la sirène pneumatique installée sur le toit de la mairie avait dû être remplacée en 1999 par une sirène électronique, fixée sur la cheminée de la perception. L'appareil émettait plusieurs types de signaux : un signal continu pour les tests, un signal bi-ton pour les alertes. Mais les sons émis par la nouvelle sirène ne faisaient pas l'unanimité : le signal d'essai est trop lugubre et le signal d'alerte rappelait celui des sirènes dans les films TV américains.
Les possibilités de l'électronique sont infinies : s'il n'était pas possible de changer le signal d'alerte, il avait été décidé de changer le signal de test de 30 secondes. Au lieu de la sinistre vibration que l'on entendait tous les dimanches à midi, il y aurait désormais une mélodie qui reprendrait, au choix, les premières notes de la célèbre musique du pont de la rivière Kwaï, la Cucaracha, la symphonie Nº40 de Mozart, Singing in the rain. le premier test devait avoir lieu le dimanche 1er avril 2001 à midi, à l'occasion de l'exercice du premier dimanche du mois.
C'est du moins ce qui était écrit dans un journal local du 31 mars. Comprenne qui pourra...
La sirène électronique fut hissée au sommet de la cheminée grâce à une grue Elle était composée de 6 diffuseurs acoustiques , trois dans un sens, trois dans l'autre |
Cette sirène électronique n’a pas survécu au transfert de la caserne des pompiers de l’arrière de la perception à la rue Queignec et au changement du mode d’alerte des pompiers, les "bips" l'ayant remplacée. La commune de Scaër n'a plus de sirène d'alarme depuis belle lurette.