L'actualité scaëroise de 1924

 

Voici un florilège de l’actualité scaëroise de 1924  relatées par les journaux locaux ( Ouest-Éclair, la Dépêche de Brest, L’Union agricole et marine, L’Écho de Bretagne).

  Les Fêtes

  Voici le compte rendu des fêtes patronales dont la nouveauté était un bal champêtre
"Nous avons été favorisés par le temps ; aussi une foule nombreuse a suivi les diverses attractions avec plaisir ; les courses ont réuni de nombreux concurrents, les luttes surtout; elles avaient lieu sur la belle pelouse du grand parc du château, entoure des plus beaux arbres ; les danses ont été très animées jusque bien avant dans la soirée. De nombreux couples ont pris part à la gavotte d'honneur, et les commissaires furent bien embarrassés pour discerner les meilleurs d'entre les meilleurs afin d'attribuer les rubans aux plus méritants qui égalaient certainement les fins danseurs de Pont-Aven. Une retraite aux flambeaux a entraîné toute une population dans les principales rues. Arrivée sur la place de la Mairie, la musique a joué quelques morceaux et fait danser ; c'est un commencement de bal champêtre qui pourra se renouveler en grand l'année prochaine. La place avec ses marronniers se prête aux illuminations. Nos félicitations au chef de musique, M. Chiquer, et à ses compagnons qui n’ont pas ménagé leur peine. Le mardi, la fête a continué. Le clou, a été la gavotte d'honneur dos enfants. Quand MM. Toupin, Grisol, Guillot, etc., ont distribué les rubans, les friandises, quelle joie délirante ! quel brouhaha ".

"La place avec ses marronniers se prête aux illuminations"
Photo de la place de la mairie datant de 1929



Le programme de la fête de Coat-Loc'h.
Particularité : les prix de la course cycliste



L'élection de la seconde reine de l'Isole en juillet

Les élections législatives.

Henri Croissant, maire de Scaër, radical-socialiste, figurait sur la liste de concentration républicaine lors des élections législatives du moi de mai. Le journal «  L’Echo de Bretagne le présentait ainsi : « . Croissant est agriculteur, l'un des plus réputés parmi les meilleurs de notre département. Il est grand, jeune, distingué et symbolise parfaitement l’admirable race de la terre  bretonne. Il porte le costume breton avec un air de naturelle dignité qui plaît et en impose à la  fois Sa modestie égale son  mérite, sa jeune expérience son savoir » . Il obtint le plus de suffrages sur la commune mais ne fut pas élu député de la circonscription de Quimperlé.

H. Croissant, maire depuis 1919, fut candidat aux législatives de 1924


Les accidents 

 Accident à la Papeterie. M. Henri Gaillart,20 ans, ouvrier papetier, a eu le bras gauche pris entre une bobine et la lame à découper le papier. Vingt jour de repos sauf complications.( La Dépêche 16 février)
Imprudence.  Jeudi 29 mai. Dans la soirée le domestique de Keranflec'h.en Scaër retournait à la ferme, avec une charrette de sable, prise dans le Belon. Il s'assit sur le brancard gauche de sa voiture, mais, près de Kroaz-Logan en Le Trévoux, les cahots de la route l'envoyèrent rouler sous la charrette. Il en fut quitte pour un genou écrasé. Le docteur Goulven, de Bannalec, prévenu, ordonna le transfert du blessé à l'hôpital de Quimperlé. 

"Une charrette de sable, prise dans le Belon" descendant la Grand'rue

 

Juillet 1924

Accident  de  voiture.  —   Mme veuve  Laz,  de  Keruscun, venait à la messe  au  bourg  en  char à bancs.  En cours de route, le cheval prit peur subitement et la cultivatrice ne put le maîtriser.  L'animal partit  au  galop.  Arrivé   à  Kerzéré,  le  véhicule heurta  un  poteau  supportant  des  fils  téléphoniques.  Mme Laz fut  projetée  hors  de  la  voiture  et se fractura  la  jambe.  Elle a, en outre, plusieurs côtes brisées.  Relevée par des passants, elle a été ramenée à son domicile.  (Septembre)

 



Cet accident marqua la fin de l'année



 Réclame pour une voiture en 1924

Les gendarmes sur tous les fronts 24/24

  Les gendarmes  sont sans pitié envers les  vélos et  les charrettes dépourvus d’éclairage. Regardez bien les horaires et les lieux d'intervention. Ils sont présents sur toute la commune 24/24.

  A Pont Lédan, la charrette de Jean circulait le 21 janvier  à 18 h 30 sans lanterne. Qui va sans lanterne ne va pas sans P.V.
 
Défaut de  guides.  Procès-verbal à  Henri,  22 ans charretier chez  un  entrepreneur  du bourg  de  Scaër,  qui  le 25  mars était  monté  dans  une  charrette  attelée  de  chevaux  en file,  mais  omis  les  guides
Sans oublier les chiens :  Dépourvu de collier  au village  de Kerguigne-Dour,  le  petit  chien  blanc  et  jaune de  Louis-Pierre,  ne  pouvait  que  causer  de  la guigne  à  son  patron.  Elle  lui  tomba  dessus  le 31 janvier,  à 17 heures  et  lui  fut  présentée  par un  gendarme .
Le 17 avril Corentin,  15 ans,  de  Korambars,  se  promenait avec  son  chien  muni  d'un  collier,  mais  pas  de plaque … il  fit   la  rencontre  des  gendarmes  à 7 heures
L’ivresse sur la voie publique. Auguste,  37 ans  domestique  à Lingthéo,  le  5  février  à  12 h  30, fut  rencontré par  les  gendarmes,  près  du  moulin  du  Pont ivre comme  un polonais.Procès-verbal
Vaches en divagation. Les  trois  vaches  et les  deux  moutons,  de Marie-Jeanne,  ménagère  au  bourg de  Scaër,  firent  surpris,  le  5 février  près  de  Pont Lédan  sans surveillance  sur le  chemin  de  Grande communication.  Procès  verbal.


 

Réclame Panneton
Garde boue en bois, poignée en bois

Vol  de  bicyclette. M. Jean  Le  Berre de  Kerméas, en  Scaër, ne  sait ce  qui est,  advenu de  sa bicyclette  dont  voici  le  signalement :Machine  pour homme,  marque  " Panneton" peinte en  noir ainsi  que  les  rayons,  garde  boue en  bois jaune,  frein  sur  jante  arrière,  guidon relevé  avec  poignées  en  bois,  pneu  avant ronge,pneu  arrière  gris  et  usagé,  selle  à  l'état neuf,  laque  d'Identité  au  nom  de  Le  Berre ( octobre 1924)

Deux copains qui ne s'en font pas. Alain Boédec, 32 ans, et son copain Claudius Penaud, originaire de Lyon, tous deux canonniers de deuxième classe, rengagés au 111e d'artillerie coloniale à Lorient, voulant voyager, quittaient le quartier le 18 courant pour se rendre au village de Kerfeunteun, en Scaër chez la sœur du premier. Leur absence à. l'appel fut signalée Immédiatement à. la gendarmerie, qui reçut, mission de rechercher les deux absents. Les gendarmes se rendirent donc à Scaër, pensant y trouver premier, mais les deux y étaient, à leur grand étonnement. Boédec allégua qu'il avait simplement été poussé par le désir de dire un petit bonjour à sa sœur, et l'autre, bien entendu, n'avait eu d'autre but que d'accompagner son copain. Les deux amis durent reprendre en bonne compagnie le chemin du quartier. (janvier 1924)



Le prix Cognacq-Jay

Le prix Cognacq-Jay est un prix fondé en 1922 par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ (qui n'avaient pas pu avoir d'enfants) en faveur des familles nombreuses et décerné chaque année par l'Académie française à des familles nombreuses de toute la France. Il  permettait de récompenser annuellement 300 familles nombreuses, ayant au moins cinq enfants, souvent beaucoup plus.

10.000 francs de 1924 = 8.900 euros un siècle plus tard
( La Dépêche  08/12/1924)


Et encore...

Un problème de voisinage


La création de la Caisse rurale  devenue le  CMB Arkéa

 

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