Avec un budget approchant des 400.000 euros (données de 2019), la Cavalcade de Scaër se gère un peu comme une entreprise. C’est le nombre d’entrées qui demeure la principale ressource de l’association qui compte aussi sur les sponsors et les collectivités territoriales pour équilibrer son budget et s’assurer des réserves suffisantes pour relancer l’édition suivante. Les organisateurs tablent encore sur les recettes des bars, la vente des produits dérivés, les droits perçus pour les diverses activités commerciales exercées par des tiers …
Succès ou échec en fonction du temps qu'il fait
L’organisation d’une fête dont la jauge moyenne est de 20.000-30.000 spectateurs ne s’improvisent pas. Parmi les dépenses citons pêle-mêle, sans entrer dans le détail, l’organisation du défilé et des bals, la rétribution des groupes musicaux, les réceptions, la communication, la logistique (barrières, parkings, sanitaires, sécurité, secours, gardiennage, hébergement, transport plan Vigipirate),les récompenses versées aux associations de carnavaliers…Et nous en oublions certainement.
Attirons l’attention sur la gestion des moyens humains. En 2019, 27 encadrants avaient collaboré à l’organisation de La Cavalcade, avec les neuf membres du comité, sans oublier les 222 bénévoles volontaires et 264 bénévoles associatifs. La prévention et la sécurité du site par la gendarmerie, les pompiers, la sécurité civile, la sécurité privée, médecins, ambulanciers, ont mobilisé 95 professionnels, soit un total de 620 personnes, plus les services techniques municipaux.
La météo influe sur le succès ou l’échec de la fête, si bien qu'il y a eu des situations délicates à gérer. "En 1973, il y avait à peine 3.000 spectateurs, en raison du temps exécrable: la situation financière était catastrophique et le comité se demandait s'il fallait repartir": ce sont les propos de Xavier Le Paih, président du comité de la Cavalcade 1975. En 2013, la commune avait consenti un prêt de 50.000 euros aux organisateurs pour pérenniser la fête : une contribution de la collectivité locale pour continuer à valoriser l’image de « Scaër-La-Joyeuse » par cette fête centenaire.
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Le budget des associations
Participer à la cavalcade nécessite aussi un budget de la part des associations. Si la « récup » est une règle d’or en recyclant des matériaux et éléments de précédentes cavalcades il leur faut néanmoins acheter bois, métal, plâtre, polystyrène, tissu, colle, papier, peinture, éléments électroniques… sans oublier nourriture et boissons indispensables pour assurer les moments de convivialité. Les cotisations des carnavaliers( 100, 200 300 euros...), les gratifications du comité, le système D permettent aux associations de rentrer dans leur frais et de prévoir une participation à l’édition suivante.
En période d’inflation, les prix flambent et plus que précédemment comité et associations espèrent une météo idéale pour attirer un nombreux public pour l’édition du centenaire de « la cavalcade de la Mi-Carême » dénommée désormais « Carnaval à l’Ouest ».
La cavalcade booste la vie économique
La cavalcade est encore un moteur dans la vie économique locale : les associations de carnavaliers se fournissent (parfois) en matériaux auprès des entreprises locales.Avant et pendant la fête, les commerces alimentaires et les bars réalisent un chiffre d’affaires conséquent. Indirectement, la renommée de la cavalcade attire également des estivants vers la commune de Scaër, quand elle redevient " la Belle endormie", pour découvrir son patrimoine naturel ou bâti..