Nous avons parcouru les archives de "la Dépêche de Brest" de l'année 1923 afin de collecter quelques éléments de l'actualité scaëroise d'il y a un siècle. L'actualité locale relate essentiellement les faits divers.Curieusement, pas d'annonce ni de compte-rendu de la mi-carême dans les journaux de mars-avril-mai ! Les recherches ont été vaines également dans les autres journaux locaux : Ouest-Eclair, l'Union agricole et maritime de Quimperlé, l'écho de Bretagne de Quimperlé. C'est à la mi-septembre 1923 qu'à été élue la première " reine de l'Isole" . Elle participa avec ses demoiselles d'honneur à la " Fêtes des reines" de Quimper le 30 septembre.
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La première Reine de l'Isole ,Mlle Marie Ilien et ses demoiselles d'honneur sont Mlles Jeanne Duigou et Anne Goracher photographiée lors de la fête des Reines à Quimper (Cinémathèque de Bretagne)
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Voici un florilège de l'actu. scaëroise d'il y a 100 ans, avec leur date de parution dans La Dépêche de Brest.
EST-CE UN CHIEN ENRAGÉ ? — Le 4 janvier, vers 13 heures, Mme Jaouen, 38 ans, de Kerscoff, en Scaër, était occupée aux champs ; ses deux enfants, âgés de 5 et 3 ans, qu'elle avait emmenés avec elle, étaient restés jouer sur le bord de la route. Vint à passer un chien, qui se jeta sur le plus jeune et le mordit au poignet droit. ; il allait faire le même sort à l'aîné, quand la maitre un râteau à la main, arriva, et le mit en fuite ; il avait eu le temps de mettre en pièces le tablier de l'enfant. La mère, affolée, enveloppa le poignet de son enfant, dont le sang coulait abondamment, et se rendit à Scaër pour le faire soigner. Elle porta plainte à la gendarmerie.
Au cours de l'enquête, ou apprit qua cet animal, maigre et efflanqué, de moyenne taille, poil jaune, avait été vu dans plusieurs endroits, cherchant à opérer de même façon. Certains assurent même
l'avoir vu mordre d'autres chiens et poursuivre des bêtes il cornes dans les champ».
Devant ces faits, M. le maire de Scaër a pris les mesures nécessaires pour la sécurité publique, et interdit la circulation des chiens. 9 janvier.
MORTE SUR LA ROUTE. —Dans la matinée du 6 janvier, on a trouvé sur le bord d'un chemin de servitude du village de Keryanal le corps d'une mendiante, connue sous le nom de Marie-Yvonne, âgée de 50 ans. Cette femme, qui n'avait pas de domicile et ne vivait que de charité, a succombé à une congestion causée par le froid. 9 janvier.
Les futurs poilus
L'annonce du bal des conscrits fin janvier
| | Le compte-rendu. Ci-dessous, du grabuge suite au conseil de révision
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ENTRE CONSCRITS — Le mercredi 7 courant, jour du conseil de révision, plusieurs jeunes gens de la classe se trouvaient-réunis le soir, vers 19 heures, au café Kervran Parmi eux se trouvait le sieur Mathurin Rinvier, accordéoniste, qui était venu avec, son instrument dans l'intention de les faire danser. Survinrent Michel Mahé, forgeron, 20 ans, et Pierre Guillou, papetier, qui se plaignirent amèrement d'avoir été l'objet d'attaques et de coups de la part dos conscrits do Saint Guénolé Rinvier leur répliqua que, s'ils fussent restés s'amuser à Scaër, ils n'auraient point été frappés par les conscrits de Saint-Guénolé. Cette vérité de La Palisse ne fut point du goût des arrivants, qui y répondirent par des mots aigres-doux. Une dispute s'en suivit et Rinvier invita ses interlocuteurs à venir s'expliquer dehors.
Nos trois batailleurs sortirent en cassant les carreaux de la porte et en vinrent aux actes. Le provocateur Rinvier crut plus prudent de se débarrasser de suite de ses adversaires ; pour cela, il sortit son couteau et les frappa tous les deux à la tête. Les blessures, quoique légères nécessitèrent néanmoins l'intervention de M. le docteur Keruzoré, qui leur prodigua les soins nécessaires. .13 février
INCENDIE — Le 13 mai, un incendie qui aurait pu avoir des suites fâcheuses 1 s'est déclaré dans une écurie commune appartenant à MM. Fiche et Montfort, de Ty-Motter-Vras. 11 a été impossible de déterminer comment le l'eu s'y est déclaré, vers sept heures du matin. Les deux voisins vivant en bonne intelligence, il ne peut être question entre eux de malveillance. Les Animaux ont pu être sauvés, et les dégâts, heureusement purement matériels, sont évalués à3,600 francs environ. 18 mai
UN VAGABOND — Le 8 courant, dans la soirée, les gendarmes trouvèrent couché sur Ie bord de la route près du village de Minez-Groas né, le sieur Louis Prigent, originaire de Saint-Goazec. Ce dernier était en état, d'ébriété. Ils le conduisirent à la chambre de sûreté pour y cuver sa boisson. Et le lendemain, à son réveil, ils lui posèrent les questions d'usage. Sans domicile fixe, sans moyens d'existence autres que la mendicité, ils le retinrent pour être conduit au parquet de Quimperlé, ce qui ne fut pas sans difficultés, ce voyageur de grands chemins prétendant ne pouvoir faire la route à pied. Néanmoins, par les moyens de locomotion à leur portée,les .gendarmes t'y conduisirent. Et maintenant il attend à la maison d'arrêt sa comparution devant le tribunal correctionnel, qui prononcera la sentence méritée. 12 juillet
LE PARDON — Le dimanche 26 août, le temps était pluvieux. Le lundi, temps plus beau, quelques ondées seulement. Les luttes avaient lieu, cette année, sur la pelouse du Grand Parc, entouré de beaux arbres, sous lesquels on trouvait un abri contre les rayons du soleil et, au besoin, contre la pluie. Les luttes ont été très disputées, surtout dans les deux premières catégories. Les gavottes n'ont pas manqué d'amateurs grâce à nos bons binious : Auguste, Coroller, Le Goff et Le Bihan. Une excellente musique, sous la direction de M. Chiquet, a jeté la note joyeuse pondant toutes les fêtes.
Voici les noms des lauréats : le dimanche. Lever de la perche : Jean Daéron, Emile Daéron et Corentin Flécher, de Scaër.
Lancement du poids : Louis Guillerme. Navellou (ex-aequ), et Jean Daéron, de Scaër.
Trot attelé : Henri Toupin, Jean-Louis Bruno, de Scaër.
Vélos : Marcel Le Bihan, de Scaër, et Morvézen, de Bannalec.
Lundi 27. — Trot monté : Joseph Come, de Bannalec, Félix Rivier et Jean-Louis Bruno, de Scaër.
Courses de vélos (internationale). — Choury,de La Garenne (Seine), Joa et Binst.
Course d'hommes dans la prairie des luttes :1. Julien Cloarec, 2. F. Guillou, 3. F. Billard.
Luttes. — Première, catégorie (moins de 17ans) : Louis Le Bras, de Gourin (champion) ;
2; Rivière, de Rosporden; 3. Le Dren et Le Bec, de Scaër (ex-aequo) ; 3. Le Goff, de Scaër.
2° catégorie (17 à 20 ans). — Jean Josse, de Gourin (champion) ; 2. Jégousse d'Inzinzac;
Bizien et Bernard, de Scaër.
Toutes catégories : Guirinec et Daéron (ex-equo) 3. Carrer, de Scaër ; 4. Huon, de Bannalec : 5. Bourhis de Scaër.
MM. Bouilloux-Lafont et le lieutenant-colonel Rodallec honoraient les luttes de leur présence.
Mardi 28. Jeux de boules : 1. équipe Hélézen; 2. équipe Le Bihan.
Course de vélos (communale) ': 1. Louis Sinquin; 2. Robert Toupin; 3. Uloa.
Course d'hommes : 1. J. Billard; 2. Le Dez; 3. F. Billard; 4. Jacq.
Course d'enfants : 1. Allain; 2. Cozic, 3. Jamet,4. Clet Le Dez.
La retraite a été suivie par une foule nombreuse. 5 septembre
LA REINE de L'ISOLE. — Hier, on a procédé à là nomination d'une reine qui se rendra
à Quimper pour la fête du 30 septembre. Mlle Marie Ilien a été élue : elle prendra le nom de « Reine de l'Isole ». Ses demoiselles d'honneur sont Mlles Jeanne Duigou et Anne Goracher. 19 septembre
| Fait divers paru le 10 octobre
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| | Qui a volé ma faux ? faits divers paru le 1er juillet
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FILLETTE ÉBOUILLANTÉE —Dimanche dernier la servante, des époux Daéron du village de Merdy, en Scaër, était restée à la maison pour garder un jeune bébé de 11mois, la petite Madeleine. Cette dernière ayant soif, elle mit du lait, à chauffer sur le foyer. Mais, au moment où elle saisissait le récipient sur Je fou, la petite fille, qui commence à peine à marcher, se dirigea du côté de la cheminée. La bonne, craignant qu'elle ne se brûle, voulut la saisir. C'est alors que, par suite d'un faux mouvement. Je récipient contenant le lait bouillant bascula et versa son contenu sur la tête de la pauvre petite, qui expirait quelques heures après, à la suite d'horribles souffrances 10 octobre
photo fillette
UN VAGABOND. — Le sieur Yves Le Faou, 62 ans, originaire de Plonéour, traînait sa misère et sa paresse aux abords du village de Scaër, le 17 courant, quand les gendarmes le vinrent, tirer d'embarras. Invité à les suivre, Le Faou n'y consentit qu'à une condition : que le train vint à son secours, Qu'à cela ne tienne », dirent les gendarmes. Et, sur réquisition, le chemin de fer conduisit notre homme à Quimperlé, sous bonne escorte. 21 décembre
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