A Stang Audren, le bâtiment, dénommé « la Longère » depuis sa réhabilitation après son acquisition par la commune au début des années 1980 est vraisemblablement la plus ancien immeuble datée du bourg de Scaër .
 | Carte postale des années 30
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|  | La façade actuelle. En haut : des boulins ( nichoirs à pigeon) mis à jour lors de la restauration des années 1980
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Ces locaux communaux aujourd’hui affectés à la MJC (bureaux, laverie, Espace jeunes) comprenaient trois habitations mitoyennes hébergeant plusieurs familles (Craff, Fournier…) et une étable. « Un sans-abri, Loeizig Mao, venait aussi dormir dans l'étable le soir dans l'étable », confie un témoin de cette époque. Auparavant, cet ensemble appartenait à la famille de Kerjégu dont les ascendants locaux lors de l’élaboration du cadastre napoléonien était la famille Le Guernalec de Keranquer. Ce bâtiment servit de première caserne de gendarmerie à la fin du XVIIIe siècle. Avant la Révolution, c'était la ferme du manoir bâti au chevet de l'église.
 | La longère vers 1950
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|  | La Longère à l'abandon en 1978
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On peut remonter jusqu’à la construction de la partie la plus ancienne à
partir de l’inscription gravée sur le linteau de la porte d’entrée de
l’espace jeunes de la MJC.
Sous le monogramme protecteur du Christ IHS (Iesus Hominum Salvator,
Jésus sauveur des Hommes) associé à un cœur, on peut toujours discerner H
: CARRE : ИO : RO : 16 ?? Les deux derniers chiffres étant moins nets
car la place a manqué au graveur. Il s’agit peut-être de 1651. On
remarquera aussi après le mot CARRE , une possible rémanence de la lettre R .
Ce granit à gros grain se prêtait mal à la gravure. De plus il semble que l'artisan ait mal calculé la dimension et l'espacement des lettres. Ceci l'a obligé vraisemblablement à supprimer le R à la fin de Carrer pour mettre à la place les deux points superposés Faute de place les deux derniers chiffres ont aussi été réduit en largeur. Et le temps qui passe les a rendu quasi illisibles.
Notaire de père en fils
D’après nos recherches cette inscription se traduit par Henri CARRER , notaire royal 16 ?? Il peut s’agir de celui qui a fait construire cette maison ou du moins qui y habitait en 16 ??.Plusieurs homonymes Henry(i) (Le) Carrer sont recensés sur Scaër à cette époque. Cette page Généanet fait référence à un Henri CARRER né vers 1624 qui est peut-être celui dont le nom est gravé sur ce linteau de porte . Il aurait épousé vers 1644 Jeanne Salaün . Ils ont eu un fils le 13 février 1645 . Vidal Le Dez, nous a transcrit son acte de naissance : « Henry fils lnaturel et legitime de Maistre Henry Le Carrer et Janne Salaun ses pere et mere, a este baptize par Mi(ssi)re Pierre Mynier p(re)b(st)re et recteur de ceste parroisse de Scazre, soubsignant, et nomme par Mi(ssi)re Henry Le Bigon cure de ceste dite parroisse et Adhelienoire Carrer, parain et maraine ce jour traiziesme febvrier l'an mil six centz quarante cincq, V: Aultret, P: Mynier p(re)b(st)re, H: Bigon H. Le Carrer ».
Maistre ( maître) qualifie hier comme aujourd’hui un notaire : « Henry Carrer a dû bénéficier d'une dispense d'âge, il est rare d'être dit Maître avant 25 ans, cependant on voit de (très) nombreuses exceptions, la maîtrise étant acquise dès l'âge de 20 ans » V. Le Dez.
 | "maîstre henry le carrer" : le père ou le fils ( document datant de 1681
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|  | Cadastre de 1818 .La longère est dans le cercle. A : rue Pasteur; B: rue Hervé;C: rue Turquet; D: rue Jaurès
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C’est ce notaire royal qui est vraisemblablement cité sur ce linteau de porte à une date postérieure à 1650. Les papiers terriers de Concarneau recensant les terres et leurs exploitants ( réformation du domaine, 1681) un « maistre henry le carrer ». Cela pourrait être Henri le vieil né vers 1624 ou Henri Le Jeune , né en 1645. Sur son acte de mariage daté du 2 février 1666 à Pleyben, il est aussi présenté comme notaire royal.
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Ce texte de septembre 1678 fait référence à un terrain situé entre le canal du moulin du pont Lédan ( ruisseau d'eau qui dévale de la grande rivière), le chemin menant" du dit bourg de scaer à la chapelle nostre dame de penguern"(route de Toyal) et autres terres appartenant aux héritiers de " maistre henry le Carrer". Ce qui suppose que le père ou le fils était décédé à cette époque.
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Vital Le Dez et Patrick Lebègue ont collaboré à cette recherche.
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