James de Kerjégu décéda le 23 décembre 1908 à Paris, à l'âge de 62 ans. Dans son édition du 24 décembre, Le Figaro annonce sa mort : « Hier,à Paris, presque subitement, dans son hôtel de la rue de Chaillot, James de Kerjégu est mort des suites d'une affection cardiaque».
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L'annonce du décès de James de Kerjégu dans le Figaro du 24 décembre 1908 |
Le Gotha aristocratique présent aux obsèques
Le même journal rendra compte le 27, des obsèques célébrées samedi 26 décembre en l'église Saint-Pierre de Chaillot en présence d'une foule nombreuse parmi laquelle figure tout le gotha aristocratique : le duc de Rohan, le général marquis d'Ormesson, le prince de Murat, le duc de Broglie, les barons de Rothschild, mais aussi son ami Albert de Mun, lui-même catholique social, Louis Barthou, ministre des Travaux Publics, Paul Deschanel ou encore Paul Cloarec, directeur de la Ligue maritime.
Il tombe du verglas ...
Le journal Ouest-Eclair rendit compte de la cérémonie à Scaër dans son édition du mardi 29 décembre
"Ainsi que nous l'avons précédemment annoncé, l'inhumation de M. de Kerjégu, député de l'arrondissement de Quimperlé, président du conseil général du Finistère, a eu lieu ce matin, à Scaër, où il avait demandé à être enferré. Après la cérémonie funèbre qui a été célébrée samedi 26 décembre à l'église Saint-Pierre de Chaillot, à Paris, le corps avait été dirigé sur Scaër, où il est arrivé hier, lundi, vers 3 heures . 4 à 500 personnes s'étaient portées à sa rencontre et lui ont fait cortège jusqu'à l'église où un catafalque était dressé pour le recevoir.
Ce matin, par le premier train, arrivent quelques personnes pour l’enterrement : plusieurs sont même à Scaër depuis la veille. À l'arrivée du train spécial de 10 heures, on escomptait un nombre considérable de personnes, mais hélas il fait un temps affreux ; Il fait froid et il tombe du verglas, ce qui rend la route glissante. Parmi les nombreuses chutes, je signale celle de M. Gassis, sénateur de Châteaulin, qui est tombé malencontreusement à côté de la mairie.
A dix heures commence la cérémonie. M. le chanoine honoraire Péron, curé-archiprêtre de Quimperlé, officie ; au chœur se trouve un clergé nombreux. Dans la nef. M. de la Ferronnays, gendre du défunt, et Mme de la Ferronays. On remarque dans l'assistante M. le préfet du Finistère. MM. Pichon et Gassis, sénateurs Hémon, député Le Louédec, conseiller général, maire de Quimperlé et ses adjoints le colonel Roudière, la municipalité de Scaër au complet, ainsi que la plupart des maires et des notabilités dos communes avoisinantes.
La section des Vétérans de Quimperlé, dont M. de Kerjégu était président d'honneur, s'était également fait représenter. Au cimetière, M. Allard, préfet du Finistère, prend le premier la parole et retrace les efforts deM. de Kerjégu pour l’inérêt du département et surtout de l'arrondissement de Quimperlé auquel il s'intéressait tout particulièrement. M. de Kerjégu, dit-il, est de ces hommes qu'on peut suppléer, mais non remplacer.
M. Hémon lui succède et parle surtout de la carrière politique de M. de Kerjégu dont il nous montre l'esprit large et tolérant. En termes émus. M. Pichon, sénateur, adresse quelques paroles da regret son ami qui n'est plus : « Mon cher de Kerjégu dit-il dormez en paix dans cette terre bretonne qui doit vous être douce puisque vous l'aimiez tant. À son tour, M. Ollivier, maire de Scaer, se fait l'interprète de la population en adressant à M. de Kerjégu, quelques phrases de regret.
Et la foule se sépare, les larmes aux yeux en songeant à la disparition de l'homme qui jouissait de la sympathie générale, et des bienfaits duquel vont être privés de très nombreux infortunés."