A Roz-Rhun , le bar de l'Y faisait autrefois l'angle des routes de Bannalec-Scaër et de Loge-Brout et a changé plusieurs fois de propriétaires. En 1987, il est devenu un café-concert, le premier en campagne.
Le Gain's bar a été créé en 1987 par Michel et Jo Fleury.. Le nom de Gain's bar, a été choisi en raison du jeu de mots et de la sympathie pour le chanteur et ses textes. Lorsque Gainsbourg est décédé, un confrère de la radio régionale avait interrogé Michel Fleury, sur le choix du nom de son café : « Nous avons des points communs, notamment la Gitane et le 102, le double-51 pour ceux qui n'aurait pas compris ».
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Posé en 1987, ce portrait a servi d'enseigne au Gain's bar durant une trentaine d'années
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| Juillet 1991 : le panneau de bois représentant Serges Gainsbourg a été refixé à la cheminée du pignon
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| | Michel Fleury accueillit à maintes reprises le guitariste Michel Desfougères dans son établissement
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Les cons, ils ont osé
Sur la cheminée du pignon premier Gains'bar de France, il fit fleurir à la face du monde un immense portrait de Gainsbarre très ressemblant . Gainsbarre, c’est la face sombre de Gainsbourg, personnage qu'il évoque pour la première fois en 1981 dans la chanson "Ecce homo". Cet extrait du journal Le Figaro( 20/03/2021) en dresse le portrait :« Mal rasé, arborant des lunettes noires, une cigarette continuellement à la main, Gainsbarre est né, et il va faire parler de lui. Sur les plateaux télé, on voit ce double de Serge Gainsbourg qui multiplie les provocations. Il brûle en public un billet de 500 francs, enlace Catherine Deneuve contre son gré, annonce en direct à la chanteuse Whitney Houston qu'il veut coucher avec elle, etc. ».
Thierry Prat photographe guiscrivite travaillant pour le journal " Rock et Folk" qui passait par là prit une photo de ce portrait et la montra à Gainsbourg qui s'écria : « Les cons, ils ont osé ! »
| Nelly Cutullic présente un cadre de Serge Gainsbourg (photo de Thierry
Prat prise en 1989) tenant en main une photo du Gains'bar (Pierre Wadoux
, O-F ) |
| | En 1989, le groupe "Ready Made" était au Gain's bar. En 1992, il deviendra" Red Cardell" |
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En 1987, commença donc l'aventure des concerts, avec le guitariste régional, Michel Desfougères. Des groupes, aujourd'hui ensuite stars, et alors au commencement de leur carrière, vont se succéder sur la scène du bar : Matmatah, E. V, Dolly ou encore Billy The Kick. Toutes les tendances musicales à la mode avaient cours au Gainsbar : du blues, le ska, le reggae, la salsa, le rock, mais aussi la chanson française Et Gainsbourg était souvent diffusé. Michel avait l'habitude à chaque concert de venir « pousser sa chansonnette » avec les musiciens, sur des rythmes aussi différents que le blues, le rock ou le reggae. A la différence d'autres bistrots proposant des concerts en ville, il
n'y avait pas de voisins immédiats à Roz Rhun susceptibles d'être gênés par une sono trop forte.
| Michel Billard qui demeure de l'autre côté de la route avait inauguré la scène du Gain'sbar en compagnie de Michel Desfougères
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| | Convivialité ...Un tournoi de babyfoot au Gains'bar en 2013
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Les clients du Gain's, toutes générations confondues, partagèrent avec Michel et Jo Fleury, cette passion, et c'est ainsi que petit à petit s'est constituée une collection de portraits dessinés par les fans de « l’homme aux oreilles de choux » sur les murs du bar.
| Jo Fleury et sa fille Sophie montrant une photo de Xavier (groupe Bunty Hunter)
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| | Fin septembre 2018, le Gains’bar rebaptisé" Le Saint Graal" servit de cadre au tournage d’un téléfilm « Secrets bretons ». Le portrait de Gainsbourg n'était plus sur la cheminée depuis plusieurs années ( photo G. Le Mao)
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Après la mort de Michel, son épouse Jo et Sophie, sa fille, ont continué la programmation des concerts. En décembre 2002, Nelly Cutullic et son compagnon Yvon reprirent ce café-concert qui a poursuivi son activité jusqu’au décès de Nelly en 2020. On estime à environ 500 concerts qui ont été programmés au Gain’sbar durant 30 ans, dont 300 à l'époque de Michel Fleury..
D’autres établissements ont repris ce nom avec ou sans l’apostrophe Roubaix, en Guadeloupe, à Montréal, Tel-Aviv, Il y a même La Gainsbar à Paris dans le quartier du Sentier , un Gainzbar à Angers.
Fin septembre 2022, après d'importants travaux de rénovation, Patrice Clément a rouvert l'établissement dénommé désormais " Pat Bar team".
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