François Le Daëron était le fils de Joseph Le Daëron et de Véronique Rouzic. Célibataire, il était domicilié à Toyal en Scaër (Finistère).
Louis dort
En 1943, un groupe de résistants s’était constitué dans le secteur de Scaër autour de François Le Daëron Louis Guillerm, Émile Guéguen et Christophe Le Moal, réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). À partir de janvier 1944, François Le Daëron participa avec le groupe FTPF de Scaër à de nombreuses actions dans le Finistère Sud. Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, il dirigea une expédition d’une vingtaine de maquisards Avec deux tombereaux, ils se rendirent à Drolou en Scaër pour dévaliser un entrepôt de ravitaillement destiné à l’occupant et subvenir ainsi aux besoins du maquis. À Drolou, les maquisards tombèrent dans une embuscade et l’opération tourna au désastre. François Le Daëron fut blessé et capturé. D'après Marcel Piriou ( Quai des Humbles) , Il s'est blessé "en tenant d ese tirer une balle dans la tête". Il fut incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu aujourd’hui le collège Jules Ferry.
Selon les archives allemandes il a été condamné à mort pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie et a été fusillé le 15 juin 1944. François Le Daëron a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.
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François Le Daëron avait l’habitude après chaque action, au repos, il s’allongeait et dormait. Il fut donc surnommé Louis d’or .
Après la disparition de François Le Daëron, le groupe FTPF-FFI de Scaër a pris le nom de « Bataillon Louis d’Or ».
Quelques membres du bataillon Louis d'Or |
Un témoignage direct
Dans les archives Mémoires des hommes consacrée à la seconde guerre mondiale, rubrique FFI, quatre pages dactylographiés provenant du service historique de l'Armée de terre ( SHAT) raconte l’histoire du bataillon Louis d’Or entre octobre 1943 et novembre 44. Elles ne sont pas signées et sont vraisemblablement l’œuvre de membres du bataillon Louis d'Or, avec la part de subjectivité liée à ce genre de témoignages . Ce sont les seuls éléments de ce dossier avec deux notes manuscrites relatives de Christophe Moal et François Kersulec ( Cliquez sur les images pour les agrandir)
Après la Libération de Scaër, les membres du bataillon Louis d’Or seront engagés sur la presqu’ile de Crozon puis sur le front de Lorient.