En 1986, Youenn Poulichet, ancien boulanger du Bel-Air, était encore un redoutable adversaire sur les allées de boules bien qu’il eût 77 ans. L’œil sûr et le geste précis, il moissonnait toujours de nombreuses coupes, même après 50 ans de jeu.
Trois mois de salaire
« J'ai commencé à jouer aux boules en 1935, à 27 ans. Alors il n'y avait qu'un seul concours dans chaque commune, mais bien doté. Au Faouët, on gagnait 600 Francs au concours, soit trois fois le salaire mensuel d'un commis de l'époque. À Scaër, c'est surtout après-guerre que les jeux de boules se sont développés, sous l'impulsion de Jos Burel. J'ai fait partie de l'équipe des Patouillards avec Cochevellou, Jean Gall, Pouleriguen. J'ai aussi joué dans les Pieds Nickelés, avec Saint-Jean. C'était alors l'époque de la pleine gloire. J'ai fait aussi partie des Quatre Durs. Maintenant, les équipes prennent toutes sortes de noms. 1957 fut une bonne année, ainsi que 58 où nous ne perdîmes qu'un seul concours ».
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| Derrière Youenn Poulichet, une partie des coupes accumulées durant 50 ans de carrière |
Une chambre à coucher
Quant à savoir combien de concours il a fait, il faudrait tenir un agenda : « On joue maintenant le samedi, le dimanche et le lundi ». Les coupes remportées ornent le bar du Bel-Air, appelé encore « Au Bon coin ». « Si j'avais gardé toutes les coupes, il y en aurait plus d'une centaine ».
Son meilleur souvenir datait de 1981, avec une victoire à Lorient où participaient 194 doublettes. Son coéquipier était Pierrot Briec, d'Hennebont. « Je me souviens aussi de Pontivy, avec Jean Bomin, de Guingamp avec Tin Troalen, qui avait gagné le premier prix : une chambre à coucher. Elle a été revendue sur place avant de rentrer à Scaër » ...
Youenn Poulichet ne s'entraînait pas : « Je me débrouille sur tous les sols, je préfère quand même les allées... Pas besoin de s'entraîner, savoir jouer aux boules, c'est comme un don ». Selon ses collègues boulistes «Avec trois comme lui, on peut aller gagner n'importe où ». Youenn Poulichet reconnaissait néanmoins qu'il était mauvais perdant « parce je n'ai pas l'habitude de perdre ». Son don ne se limite pas aux boules bretonnes : il remporte aussi des concours de pétanque.
Pionnier de la Boule Sportive Scaëroise
Louis Guillerm, Germain Pensivy, Jean Boursier furent à l'origine de la BSS en 1945. Tin Derrien, Guillaume Floc'h, Félix Hervé, Marcel Sinquin, Louis Baniel et Youenn Poulichet les rejoignirent bien vite. En ces années d'après-guerre, le club animait par des concours le 14 juillet, le Pardon de Scaër et le 11 novembre. Les meilleurs équipes des dix premières années étaient Tangara ( Louis Guillerm), La Loge( Lili Coroller et le quartier de Loge-Gaor), Coadry Sport( Tin Derrien), Les loups ( Mathurin Beuze et Saint-Guénolé). Entre 55 et 65,c'est le quartier de saint Jean, dont le chef de file était Tin Troalen qui se distinguait dans les concours régionaux avec Cartouche( André Le Dez), Vedette (Robert Pencreac'h).
 | Denis Le Dez
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|  | Job Loy et Pierrette Le Floc'h
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Louis Guillerm présida le club durant 24 années. Jos Burel prit la relève en 70/71. Il fut à l'initiative des aires de jeux limités par des planches ( 18-20 m de long sur 3 m. de large). Jean Talabardon dirigea la BSS de 1972 à 1981. Lui ont succédé : Joël Paubert, Denis Le Dez , Job Loy (20 ans) , Pierrette Le Floch( depuis 2012).
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Remise des coupes du challenge d'été 1989
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| Remise des coupes du challenge d'été 2015 |
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| Remise des coupes du challenge d'hiver 2019 |
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