« Si tu ne vas pas à l'école, l'école viendra à toi », tel était l'un des objectifs de la troisième République naissante, en 1882, pour développer l'application des lois de Jules Ferry sur l'enseignement obligatoire. Le clergé en avait fait autant quelques siècles auparavant, en allant au-devant des fidèles par la construction de chapelles. Curieusement, d'après l'appel d'offres paru dans un journal républicain de Quimperlé en !882, les écoles " laïques" des hameaux scaërois se rattachaient cependant à des « trêves » religieuses. On y lit en effet quartier de Saint-Paul pour l'école de Quérou, quartier de Plascaër pour Coadigou, et quartier de Saint-Adrien pour l'école de Keranguen.
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Une seule centenaire
La baisse de la population rurale, la diminution des naissances et le développement des transports scolaires ont sifflé la fin des cours à Quérou et Coadigou dans les années 60. Seule l'école de Kéranguen aura fêté ses cents ans en 1985... avant de fermer à la rentrée suivante. Mais on la savait condamnée à plus ou moins brève échéance.
Au 1er rang, en partant de la gauche : Michelle Rioual, Marie Josée Moaligou, Renée Gouiffes, Annie Jambou,Marie Claire Boulic, Claudine Sinquin, Nicole Miniou, Marie Renée Hervé, Marie France Vigouroux . 2eme rang : Patricia Le Dez , Joëlle Poulichet , Nicole Queinec , Jean Paul Le Floch , David Le Floch , Jean Claude Lessard , Denis Le Beux . 3eme rang : Évelyne Vigouroux, Michelle Pendu , René Jamet, Daniel Landrein, Bernard Guillamet, Roger Rodallec et Mr Bourhis, l’instituteur |
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Elle fut très florissante avant guerre car rassemblant les enfants des quartiers populeux de Loge-Gaor jusqu'à Saint Adrien, de Ty Gloanec à Saint Guénolé . Ainsi en 1942, il y avait 190 inscrits contre 30 à Coadigou et 20 à Quérou. Mais en septembre 1985: il n'y avait plus qu'une classe maternelle petite et moyenne section : sept élèves dont s'occupait Mme Le Sergent, en poste à Kéranguen depuis huit années.
Photo de classe 1956 |
Classes vertes ?
Les élèves de 1979-80 |
La municipalité de l’époque étudia la possibilité d’utiliser cette école pour accueillir des groupes de passage, des classes vertes à destination d'enfants venant des grandes villes. Le conseil municipal délibéra même sur les tarifs de location à proposer pour les groupes de passage. La commune venait juste de refaire la toiture et souhaitait rentabiliser ces investissements.
Après une période d’inoccupation, l'école de Keranguen hébergea durant quelques années l’atelier de sérigraphie de Patrick. Lebégue. Puis l'école et la cantine furent vendus et sont devenus des logements distincts.