Jean Salaün, maquettiste

 Jean Salaün, demeurant à Pluguffan, mais dont les parents ont tenu  une alimentation place Loïez Rest, (rue de Kernabat), réalisaient des maquettes avec des allumettes. Voici son témoignage recueilli au début des années 90.
À l’époque, il avait construit, à force de patience, de nombreuses maquettes : pagode,   chapelle,  les halles  du  Faouët,  le château de Dourdy, le navire de Tintin   « la   Toison   d'Or », un moulin dont les ailes tournent... sans oublier sa propre maison. Cette passion lui est venue bizarrement par son fils, Stéphane. « Au lycée, ils avaient à créer un objet qui sortait de l'ordinaire. Il avait commencé cette maison. Mais, il n'a jamais eu la patience de finir. Alors, c'est moi qui l'ai finie Pour les halles, il m'a fallu aussi une bonne année. J'ai même fait la Tour Eiffel, 1,30 m de haut, avec uniquement des allumettes, sans support carton. Il a fallu près de trois ans pour la monter ».
Autre pièce maîtresse : un château fort, comprenant une vingtaine d’éléments : « II occupe toute la table... plusieurs fois, j'ai failli abandonner. J'avais trouvé le modèle sur un dictionnaire ». Il s’inspirait des cartes postales. « Pour les halles du Faouët, je suis allé sur place bien sûr en rendant visite à la famille. Quant au Dourdy, j'y travaille depuis 5 ans : tous les jours, je ramenais un petit détail dans ma tête ».
La plupart de ces maquettes se démontent pour le transport et aussi. « Pour voir ce qu'il y a à l’intérieur ». C’est ainsi qu’en soulevant le toit, on découvre les pièces de la maison, la charpente des haltes, les bancs et l'autel dans la chapelle.

 

Le château du Dourdy

Mon château

La pièce à  laquelle  il  tient  le plus : « Mon château, le château du Dourdy, que j'ai mis deux ans à fabriquer. Deux sacs de supermarché plein d'allumettes, dont il a fallu brûler le bout une par une avant de les coller sur un support carton.  Cela me distrait, le soir, après le boulot. Une heure ou deux.! La charpente des halles, je l'ai faite en une nuit. J'avais une idée et je l'ai suivie jusqu'au bout, de peur d'oublier ».

En 1996 ,il avait exposé dans la vitrine du magasin de sa mère une galère féodale. Les détails et la finition y étaient exceptionnels. On pouvait y voir des rangées de trois rameurs, des contremaîtres et des tambours. Il lui aura fallu trois mois d'un travail minutieux pour arriver au résultat final.

Par la suite, il a assemblé des milliers d 'allumettes pour faire la cathédrale de Quimper.

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