« Voilà 6 ans que nous ne l’avons vu et on l’attendait avec impatience » : C’est ainsi que l’édition du dimanche 14 septembre 1919 du journal quimperlois « L’Union agricole et maritime » présente la première édition des fêtes patronales au lendemain de la première guerre. Voici quelques échos du Pardon avant et après la grande guerre.
*****
En 1912, le programme annonçait les cours pédestres à partir de 4 heures du soir le dimanche 25 août (après les Vêpres), Lundi : Course de chevaux à 11 h du matin, course de vélos internationaux à 13 h 30 et luttes bretonnes à 14 h 30. Le mardi : course de vélos réservée aux coureurs de la commune (c’est aujourd’hui la particularité du concours de boules). Le lundi et le mardi, il y avait des danses bretonnes jusqu’à 23 h. Il y eut en outre le dimanche 8 septembre un championnat de luttes bretonnes organisée par la toute nouvelle « société des luttes bretonnes) . En 1913,ce même programme fut proposé ( fête patronale et championnat de luttes bretonnes.
|
|
Tous gavottent à qui mieux mieux
Point de Pardon ni de concours spécifiques en 1914 : la guerre fut déclarée le 3 août.
Les fêtes patronales furent relancées en 1919 avec un programme légèrement différent : lever de perche, lancement du poids, course de chevaux trot attelé et au galop, course de vélos. Les luttes se déroulent toujours au Pré de la Source (site du collège saint Alain). Mais elles « ont eu moins d’intérêt qu’il y a 6 ans » . Par contre les danses n’ont rien perdu de leur éclat habituel « tous gavottent à qui mieux mieux ». Le journal signale aussi que la lumière électrique« est revenue avec la victoire » et l’on danse jusqu’à une heure bien avancée de la nuit. Il ne semble pas qu’il y ait eu comme en 1912/1913, un second concours de luttes en septembre 1919. Les années suivantes le même programme est repris.
|
|
La pelouse du Grand Parc
1922 : « Le soleil a paru à la grande joie de cette foule immense qui entourait la célèbre prairie des luttes. Des bancs disposés en cercle formait une arène d’où tout le monde pouvait voir sans gêner les voisins ».
Mais en 1923, c’est la pelouse du grand parc (aujourd’hui le Grandchamp) qui sert de cadre aux luttes bretonnes car Le Pré de la Source la prairie des Luttes, va être vendu afin d’y construire l’école Saint Alain. « Les luttes avaient lieu cette année sur la pelouse du Grand parc, entourés de beaux arbres, sous lesquels on trouvait un abri contre les rayons du soleil et au besoins, contre la pluie» .
1924 « Les courses ont réuni de nombreux concurrents, les luttes surtout : elles avaient lieu sur la belle pelouse du grand parc du château, entouré des plus beaux arbres ».
Compte-rendu du Pardon de 1924 |
1925 : « dans le cadre incomparable d’un parc de verdure, ceint d’arbres centenaires au milieu d’une vaste arène circulaire, la lutte bretonne présenta son spectacle habituel »
Sources: Archives de L’Union agricole et maritime et des Échos de Bretagne, cartes postales Gaby et Villard