L’oiseau et l’horloger



 Robert Guilheux est clepsydophile ou clepsydophiliste. Cet artisan horloger, a entrepris une collection de réveils de la célèbre marque Jaz et se passionne pour tout ce qui a trait à cette marque.
« Ce sont des modèles que m’ont laissé parfois des clients. Jaz doit son nom à un publicitaire des années 20. Les usines de l’Est de la France ne fabriquaient que les réveils et des pendules, pas de montres. C’était des mécanismes robustes, aussi connus que ceux de la montre Lip ».

Robert Guilheux a rassemblé une collection de réveils JAZ


Un modèle de 1930( Wikipédia)


L'oiseau jaseur

Le collectionneur a remarqué que les premiers réveils ne présentaient pas d’oiseau. Cet oiseau est apparu en 1941 : « Le mot Jaz ne plaisait pas à l’occupant car il faisait un peu référence au jazz-band américain. Les industriels ont ajouté la silhouette de l’oiseau dénommé   jaseur   comme faire-valoir de la marque ». Au départ, l’oiseau avait la queue en bas :  sur un autre réveil de 1966, le look a évolué et la queue est orientée vers le haut.


Rond, carré, rectangle, en format de voyage ou monté sur une grosse pince, les réveils Jaz sont multiples, même si souvent les mécanismes sont communs : « Certains se remontent tous les jours, d’autres une fois par semaine ». Notre horloger y distingue quelques concepts sociologiques, différenciant le gros réveil rond de l’ouvrier du réveil aux colonnes en laiton des familles bourgeoises.  On peut aussi suivre les modes en partant d’un modèle tendance « arts déco » pour atteindre le look de postes de radio des années 50 ou des téléviseurs des années 60. Il n’y aucun intérêt à les remettre en état . Mais dans quelques années, ils pourraient prendre de la valeur en tant que symbole d’une époque .
Il n’y a plus d’usine Jaz en France :  la marque existe toujours pour diffuser des produits d’origine asiatique.


Retour