Visite posthume de la gare de Scaër

 « Station de Scaër », c’est le terme officiel utilisé par la compagnie des chemins de fer de l’Ouest pour désigner la gare et ses aménagements aujourd’hui disparus. Ce site est désormais dédié au logement, aux loisirs et à un mémorial de la Résistance.

A partir photos et de cartes postales anciennes et d'un plan établi en 1893, ressayons de redonner vie à cette gare ouverte en 1893, fermée en 1967 et qui a disparu du paysage en 2003.



1: l'éolienne;2. les aiguillages;3. les grues hydrauliques alimentées par une conduite depuis le château d'eau;4.puisard;et circuit de collecte des eaux de ruissellement5.Les toilettes;6.L'abri à voyageurs sur le quai ( a été reconstruit à l'identique); 7. La gare ;8. la plaque tournante;9.Le pont à bascule; 10. La grue


Le plan de l'ancienne gare de Scaër
(Cliquez pour agrandir)



Un ticket de bagages

 Quatre voies en gare

 A partir du passage à niveau de l’actuelle rue Le Moaligou, les installations s’étendaient sur 315 mètres. Le quai des voyageurs mesurait 110 m de long. Il était entouré de trois voies permettant aux trains et autorails de se croiser en gare car le réseau était à voie unique. Il y avait une 4e voie dite « de débord » qui passait précisément devant l’actuel entrepôt de l’entreprise de peinture Le Bourhis. C’était alors un hangar servant aux Ets Croissant, qui commercialisait des produits agricoles. La voie de débord servait aussi aux transferts des marchandises entre les wagons et les camions ou tombereaux agricoles.

La voie de débord est visible à droite

Elle longeait ce bâtiment. La porte était à hauteur de chargement des wagons

La locomotive fait le plein d'eau grâce à la grue hydraulique

A droite : l'annexe (toilettes)



Grue et bascule

 La gare elle-même se composait du bâtiment des voyageurs accolé à une halle à marchandise. Un quai découvert prolongeait ce bâtiment. Au bout de ce quai : une plaque tournante de 3, 80 m pour changer de sens aux wagons.  Dans la cour, il y avait encore un pont bascule de 20 tonnes et une grue pouvant soulever six tonnes.  

 Côté Rue le Moaligou, les toilettes portaient le nom d’annexe sur le plan. Ajoutons qu’à l’origine une éolienne pompait l’eau de la nappe phréatique pour remplir un château d’eau dont il reste le soubassement rue Le Hamp. A chaque extrémité du quai, une grue hydraulique était reliée au château d’eau: elle servait à ravitailler les locomotives en eau.

En 1966, 5 allers-retours Carhaix-Rosporden. 1 minute d'arrêt pour les autorails et 8 minutes pour le train marchandise-voyageurs car il fallait manipuler des marchandises ,atteler ou dételer des wagons

La citerne de Carhaix. A Scaër il ne reste plus que la base

Manœuvre en gare. A gauche : la grue

Les aiguillages avant le passage à niveau. A droite le "café de la gare"


Un train MV pour " marchandise-voyageurs"


Sur le plan il y a un « chemin » qui préfigure la rue Le Hamp. Il se poursuit au-delà du passage à niveau vers Pontigou Traon ( rue Le Moaligou). La rue Queignec sera tracée après la construction de la gare pour rejoindre la rue J. Jaurès.


Carte postale des années 1930/40. Il y avait une bascule publique a l'angle des rues Le Hamp et Queignec. Un agriculteur vient peser un porc avant de le vendre


Dernier vestige authentique de l'ancienne gare.La bascule était située au pignon du café de la gare
 

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