Le 9 mai 1938, l’inspecteur Olivier accompagne autorail 35 de Carhaix à Rosporden puis le 15 mai , l'autorail 32 de Rosporden à Carhaix.
Six employés à Scaër
Les gares de Gourin et de Scaër assurent elles-mêmes leurs remplacements ; dans les autres gares les remplacements sont assurés par des intérimaires en résidence à Carhaix.
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Trois agents suffirait ...
Il compare ensuite la gare de Scaër, gérée par le Réseau Breton à une gare SNCF de la ligne de St Brieuc - Loudéac, en l'occurrence Ploeuc-l'Hermitage : « Examinons le cas de Scaër par exemple, qui est l'une des deux gares les plus importantes de la ligne. La gare de Scaër comporte 6 agents, dont 5 en service journalier et un remplaçant.
Le travail comptable justifie 3/4 d'agent. Il y a en plus le service de sécurité, le service aux trains, la manutention, les manœuvres, le nettoyage. L'amplitude du service étant de 6 h 30 à 20 h 30, soit 14 heures, j'estime que le service pourrait être organisé avec 3 agents au plus en service journalier :
— 1 chef de gare, chargé de la sécurité, de la caisse principale, de la liquidation des billets ;
— 1 facteur : sécurité, service GV et PV ;
— 1 homme d'équipe : manutention, manœuvres, service aux trains, nettoyage ;
— 1 facteur remplaçant".
"Sur la ligne de St Brieuc -Loudéac, circule le même nombre de train s réguliers que sur la ligne R.B. de Carhaix Rosporden (5 trains dans chaque sens). Le trafic de Ploeuc-l'Hermitage est sensiblement équivalent à celui de Scaër en 1938, 5225 billets délivrés, 10692 enregistrements. L'amplitude du service est identique, 6 h 45 à 21 h. soit 14 h 15. Le service est assuré avec deux agents, un chef de gare et un facteur, c'est-à-dire avec 3 agents de moins qu'à Scaër.
Il est entendu que les règles de travail appliquées sur la SNCF et sur le Réseau Breton sont différentes ; il n'en est pas moins vrai que l'effectif d'une gare comme Scaër est beaucoup trop important".
Il conclut en préconisant de réduire le personnel sur le réseau breton : « On a l’impression qu’il n’a pas été fait d'effort sérieux en vue de réduire les dépenses de personnel. Le cadre des gares est à revoir et je suis convaincu que des économies très intéressantes peuvent être réalisées dans ce domaine ». A la gare, quand on parle de " dégraissage", il ne s'agissait pas obligatoirement de mécanique!
NB. Propos recueilli en 1977 auprès de René Guillou de la rue Laennec : " En 1945, il y avait toujours 6 ou 7 employés à la gare de Scaër. En 1967, les derniers employés étaient MM Thépot, Goulm, Salaün et moi
Source : Le réseau breton, édition de l'Ormet, 1990