Les enquêtes du musée des arts et traditions populaires

 
En 1943, le musée national des arts et traditions populaires ( MNATP) a organisé sur la commune de Scaër une série d’enquêtes « s'inscrivant dans les « Chantiers intellectuels » organisés dans le cadre du Commissariat à la Lutte contre le Chômage de la Délégation Générale à l'Équipement National : l'Enquête sur l'Architecture Rurale (EAR, chantier1425, 1941-1946), l'Enquête sur le Mobilier Traditionnel (EMT, chantier 909, 1941-1946), l'enquête sur les techniques artisanales (chantier 1810, 1942-1946) ». Un des objectifs était d’éviter le Service du travail obligatoire à des jeunes techniciens et artistes en les employant à des actions utiles. Les photos prises à cette époque permettent de mieux connaître la vie locale des années 40.

La ferme Bernard à Cleumerrien

La ferme Croissant à Kergroac'h


A Scaër , une dizaine de jeunes vont participer à ces enquêtes sous la direction de l’artiste et ethnologue René-Yves Creston, un des cofondateurs du mouvement «  Seiz Breur ».

M. Berthelot, sabotier


M. Jégou, vannier et couvreur de chaume


Le 30 octobre 1942 a lieu au musée une réunion qui va organiser la « mission ethnographique folklorique à Scaër » : de novembre 1942 à septembre 1943, les dix chargés de mission enquêtent sous la conduite de Creston. Dans le domaine de l’artisanat dans le cadre du chantier 1810, huit monographies seront publiées les artisans de la commune :quatre sabotiers dont  M. Bruno et M. Berthelot, le vannier-fabricant de ruche et couvreur de chaume  M. Jégou, la repasseuse Mme Monfort, le forgeron M. Bihan, une fileuse.

La fileuse et son rouet


Mme Monfort, repasseuse de coiffe


L’enquête sur l'architecture rurale a visité des fermes à Celeriou, Kerzao, Cleumerrein, Tréouzal, Treuscoat, Kergroac’h, Drolou Vian,Querou, Manoir Guéguen, Saint Guénolé.

 

Bâtiment de ferme à Kerzéré


Puits à balancier à Tréouzal


 

Cliquez sur la photo pour plus de détails sur Keranguen

L’enquête porte également sur divers aspects de la vie culturelle et sociale : danses, cultes, coutumes locales, chansons. Mais cette enquête restera inachevée, le matériau reste dispersé, l’approche ethnologique globale envisagée à l’origine n’a pas été menée à bien. 

Les 246 photos  issues de ces enquêtes sont répertoriées et consultables sur le site du Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée de Marseille via ce lien : MUCEM

 

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