Coat-Loc'h sur les cartes

 

 La Gruerie de Quimperlé

Cette carte représente la forêt de Coaloch au XVIIIe siècle vraisemblablement La fleur de lys coiffe la rose des vents : c’est une forêt devenue royale après avoir été forêt ducale. Elle dépendait de la gruerie  (*) de Quimperlé. Les vestiges d’un ancien photo y sont recensés ainsi que la chapelle Saint Michel de Loge-Gaor, démolie à la fin du XVIII siècle.  Au manoir des Salles, deux traits symbolisent la digue derrière laquelle il y avait au Moyen-Âge, le fameux lac (Coat-Loc’h = le bois du lac, Guerloc’h = le village du lac). La tradition dit que les occupants du château pouvaient se rendre à la chapelle de Saint Michel en barque. L’échancrure dans la forêt au pied du château serait l’embarcadère.A et B représente des pièces de terre défrichées dans l'enceinte de la forêt.

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Plan de la forêt royale conservé au Archives Nationales.( 1727)


 Le géographe Ogée prétend que le roi breton Nominoë y avait sa résidence. D’autres textes prétendent que Coat-Loc’h fut un rendez-vous de chasse de la duchesse Anne. Selon le livre de Michel Duval consacré à la Réformation des forêts royales , période 1784/1788 , les forêts de Carnoët et Coat-Loc’h , proches du port de Lorient, furent mieux exploitées pour favoriser «  la recrue des réserves pour les constructions de la flotte ».


Les affectations

On peut comparer cette carte à celle de l’ONF, datant de la première moitié du XXe siècle L’administration avait divisé la forêt en 5 affectations : Le Château, les Marais, la Motte, Le Fermou, et La Garderie, cette dernière en lien avec la maison forestière . Ces affectations sont elle-mêmes divisées en 117 parcelles. Des bornes en pierre délimitant  ces parcelles sont toujours présentes en forêt.

Les affectations et parcelles de la forêt dans les années 1950

Le nombre de parcelles a été réduit sur le plan actuel de l'ONF

 
Une borne de la ligne "maison forestière"

Les Vinojen


Rémy Le Mao (Relayeurs de Coat-Loc'h) a présenté lors du Téléthon 2002 une carte décorative de la forêt de Coat-Loc'h dont toutes les appellations sont en breton. Il s'est assuré le concours de Louis Monfort, Louis Penn et Youn Craff pour l'orthographe et d'Alain Ollivier pour le graphisme. La forêt apparaît sur un fond vert avec des allées et contre-allées en jaunes. Rectilignes, celles-ci sont issues des critères d'exploitation de l'ONF, héritier de cette forêt ducale. Les sentiers ou vinojen issus des temps anciens ont un tracé plus fantaisiste. Cette carte associe des toponymes géographiques (vinojen ar C'hastel pour sentier du château, Hent Coataner pour route de Coataner) et des éléments relatifs à l'histoire de la forêt dont voici la traduction : chemin des tailleurs de pierre, route des braconniers, route des charbonniers, chemin de sabotiers.

La carte de Coat-Loc'h en breton

 Clin d'oeil des Relayeurs : « Hent Galouperien »= le chemin des coureurs à pied que l'association a balisé, il y a quelques années. On remarquera aussi deux « portes» en lien encore avec l'histoire : Toull ar Marc'h Du qui rappelle l'arrivée du train vers 1895 et Toul ar Saozon qui fait référence aux intrusions anglaises via la rivière Ster-Goz, à l'époque de la guerre de 100 ans. 

(*) La gruerie (ou grurie) était un droit royal de percevoir une partie des coupes de bois et une portion des amendes, confiscations, etc. prononcées pour abus et malversations dans les bois sujets au droit de gruerie. 


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