Cavalcade . Ce que le public ne voit pas...


Le public découvrant les chars de la cavalcade scaëroise sont ébahis non seulement pas la beauté et la finition des décors mais encore par les éléments qui montent et descendent, tournent, se déploient latéralement, par les projections de serpentins ou confettis, par les fumigènes donnant vie aux volcans ou aux dragons. Sur le plan technique, les carnavaliers sont passés maître dans l'art de réutiliser vérins, engrenages, moteurs électriques pour  faire monter, osciller, tourner des éléments de leur décor. Mais qu'y a-t-il derrière la paroi de papier ou de polystyrène ?

Plusieurs caméras guident le pilote de ce char

Les carnavaliers mettent leurs compétences professionnelles  à frofit


L'envers du décor

Derrière tous des effets, il y a un travail de conception et des moyens techniques que le public ne voit pas. Tout d’abord chaque char est équipé de un voire deux groupes électrogènes selon la demande d’énergie à fournir pour alimenter la sono et l’éclairage ( les leds arrivent en force) entraîner les moteurs électriques, les compresseurs d’air, le frigo qui contient l’eau et les jus de fruits (qu’alliez-vous imaginer :il n’y a jamais eu de tireuse de bière dans les entrailles des chars. C’est une légende !). La présence de deux groupes est aussi une sécurité pour l’animation.


Dans les coulisses du spectacle

Les techniciens font preuve d'ingéniosité pour animer des éléments du char et émerveiller le public


 Sous les décors du char, pour donner vie aux éléments mobiles les techniciens ont conçu et installé des ensembles motorisés permettant des mouvements de rotation, de translation à l’aide de pignons, chaînes, courroies, bielles. Les machines à fumée des concerts ou discothèques utilisent le groupe électrogène comme les compresseurs à air mais l’équipement hydraulique du tracteur est aussi utilisé pour actionner des vérins.
Si parfois, on utilise encore des moteurs d’essuie-glace pour les mouvements de va et vient, les carnavaliers férus d’électromécanique fabriquent des pièces sur mesure pour des effets spécifiques, gérés aussi par des automates programmables.


En 2013, c'était encore une vidéo en noir et blanc

Des automates programmables sont  logés dans ce coffret électrique à l'intérieur du char


Guidage par vidéo et plus tard via la 5G

Dans cette présentation technique, n’oublions pas des caméras vidéo aidant le pilote du char à se repérer sur un écran à l’avant, à l’arrière, sur les côtés et même en hauteur s’il y a des fils téléphoniques à franchir.
La formule a déjà servi lors de plusieurs cavalcades. En noir et blanc d'abord puis en couleur. Le pilote voit le circuit par le biais d’un  objectif grand angle. Il y a eu une autre évolution : les caméras placées en hauteur n'étaient pas fiables en raison du tangage . Un  véhicule qui oscille en raison d'un important porte-à-faux, perturbe la vision. " On a pensé placer la caméra au niveau des roues pour avoir une image plus stable".


Une caméra au ras du sol pour suivre l'axe de la chaussée
Cinq caméras pour filmer la chaussée, les flancs et l'arrière du char.


En 2015, Le pilote du char" Jetons les cartes, ça déboule" était guidé par cinq caméras  filmant la chaussée, les flancs et l'arrière du char. Les images étaient  visualisées sur deux écrans. On a l'impression d'un jeu vidéo sauf que le char avance réellement. Il arrive aussi que le pilote du char communique avec le guide du char par radio car il ne voit pas grand chose de son poste de conduite.


L'avenir, c'est peut-être le guidage des chars par GPS précis au centimètre près via le nouveau système de satellites européens. On peut rêver (C’est le propre de la cavalcade) il pourrait y avoir dans une décennie des chars autoguidés quand le réseau 5G couvrira le circuit du défilé ...

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