La ferme de Trévalot, un des ateliers de l’Etablissement et Service d'Aide par le Travail (ESAT) de Scaër, géré par l’APAJH, emploie une quinzaine de personnes. Trévalot fournit des produits sains et procure un travail enrichissant sur le plan de l'épanouissement personnel à des personnes handicapées, fières de gagner leur vie en travaillant. De plus les pratiques bio protège le périmètre du captage d’eau alimentant en partie le réservoir de Coadry
Label AB
La ferme élève des vaches allaitantes de race Salers. Jean-Yves Campion , responsable de l’atelier : « C’est une race rustique, facile à mener. On a changé notre façon de travailler pour que les vêlages, une quinzaine de veaux, soient étalés sur toute l’année. Cela permet d’avoir de la viande de veau tous les mois. On a développé des caissettes de viande à la carte qui plaisent aux consommateurs. Les clients reviennent ».
Au printemps, on sème des betteraves pour nourrir les bovins. "Par trois fois une bineuse est passée entre les rangs pour nettoyer le sol. Pas d'herbicides bien entendu puisque ces betteraves alimenteront les bovins et les porcs dont la viande est estampillée AB. En juin, les plants les plus vigoureux ont été enlevés délicatement à la main. Les plants sont ensuite habillés: on enlève la pointe de la racine et la partie supérieure des feuilles. Ces plants seront repiqués avec une machine à pinces dans les 48 heures, sur une surface d'un hectare. Ultérieurement tous les plants de la pépinière seront enlevés en vue d'un repiquage bien ordonné".
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Les porcs, les poulets sont également produits avec le label AB, mais avec de la nourriture produite à l’extérieur. En septembre, la ferme élève des canards de Barbarie qui reçoivent une alimentation bio et bénéficient d’un vaste parcours herbeux : ils seront proposés à la vente à partir de la mi-novembre. Jean-Yves, responsable de l’atelier « Ces canards labellisé AB sont nourris avec des : céréales féveroles, maïs, colza. La bio-sécurité nous impose dorénavant de séparer les zones d’élevage des zones publiques : il faut que l’on différencie les cheminements au niveau des bâtiments ferme ...On va démarrer par des lots de 50 canards de 2 kg environ qui seront vendus entier ou à la découpe pour répondre aux attentes des consommateurs ».
Les cocos de Paimpol
En septembre 2010 , une dizaine d’employés de la ferme récoltaient des « cocos » après avoir terminé de ramasser les pommes de terre et en attendant celle des betteraves. Échos de cette récolte : Sur 30 ares environ, on avait semé 20 kg de cette variété de haricots à grain du 20 avril au 25 mai, en trois épisodes. Pour bénéficier du label AB, point de désherbant : après trois passages de la bineuse attelée au tracteur, il a fallu peaufiner le travail au pousse-pousse entre les rangs et arracher les mauvaises herbes récalcitrantes à la main.
La récolte a débuté début septembre, par temps sec : une partie est vendue en frais ou sera mis en conserve, une autre servira de matière première à l’atelier charcuterie du CAT pour fabriquer du cassoulet bio. « Nous passerons quatre fois dans les rangs : pour avoir du frais au départ et à la fin pour avoir des haricots secs ». Les cocos sont extraits manuellement de leur enveloppe préservant ainsi la qualité du produit : la dernière récolte ne sera exploitée qu’au cœur de l’hiver, fournissant ainsi du travail aux salariés du CAT. Environ 500 Kgs seront collectés : « On doit travailler le frais dans la semaine, mais on peut conserver les cocos secs 5 mois : cela permet d’étaler le travail. Si on manque de main-d’œuvre, on fait appel aux autres équipes.
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Outre les marchés hebdomadaires dans plusieurs communes, le camion magasin est chaque jeudi matin à l’ESAT, Rue Langevin, pour proposer de la viande bio : porc, veau, volailles mais aussi des légumes produit à Trévalot : échalotes, oignons, pommes de terre, poireaux.