Qui voit Groix, voit sa croix selon l'expression populaire. Cette croix pour le Groisillon est sans nul doute celle de la chapelle scaëroise de Plascaër pour laquelle il se dévoue depuis 2005.
Il avait commencé, quand il habitait encore à Beg-An-Allée, par restaurer la stèle dédiée à Notre-Dame de Plascaër, à Coadigou et à repeindre en rouge les inscriptions en breton populaire gravées sur les quatre faces du socle. Il était présent sur le chantier en 2009 quand le comité de sauvegarde a débuté la restauration de la charpente : on lui doit les " blochets" à la base des 24 arbalétriers et le travail de tournage sous les poinçons en chêne.
|
|
Trois années pour les vitraux
Puis il s'est investi dans la restauration des vitraux de cette chapelle après avoir suivi une formation auprès de Xavier Le Duigou, maître-verrier à Gourin. " On fait d'abord un dessin, chaque pièce est numérotée, on fait un calque dont on découpe les différentes parties pour découper le verre. L'assemblage se fait au plomb et à l'étain. J'ai repris le motif original des premiers vitraux du 19è siècle". Il a débuté par les vitraux des transepts (qui ont été posés en avril 2012. Ils reprennent les motifs des vitraux originels du 19e siècle mais avec des verres bleus, verts, jaunes, rouges et transparents qui apportent couleurs et lumière. Après avoir préparé les panneaux sur son île durant l'été, il posait en 2013 quatre nouveaux vitraux sur la nef. pour monter le dernier vitrail,le plus large et le plus haut celui du chœur, il a créé d'autres motifs en utilisant du verre rouge et orangé pour la bordure des panneaux, les couleurs jaune ou verte au centre : " C'est un verre américain "spectrum" texturé, granuleux, qui a la particularité de diffuser davantage la lumière de façon que ce vitrail orienté à l'est soit plus clair" .Une croix verte surmonte chaque panneau.
Le "maître-verrier"a créé aussi une rosace représentant la Notre dame de Plascaër et l'Enfant-Jésus. Dans cette chapelle, les rosaces des vitraux ont la particularité de compter trois, quatre, cinq ou six lobes du fond de la nef jusqu'au chœur, une progression symbolique évidente. Jean-Yves Bourhis qui le seconde dans la pose des vitraux a parachevé l'ouvrage en installant un grillage extérieur pour protéger ce travail.
|
|
150 ans en 2016
De l’autel primitif, subsistaient sur la façade avant : un panneau central représentant le Christ, un panneau latéral avec des imitations de vitraux et la fleur de Lys . Vestiges des côtés : des fragments qui assemblés forment une rosace. Ils étaient réalisés à l’origine en calcaire, d’ une roche friable que l’on ne trouve pas dans la proche région, une roche blanche correspondant à la dénomination de la chapelle dédiée à « An Intron Varia Gann Wenn », c’est-à-dire à « Mme Marie née blanche », autrement dit l’Immaculée conception
En 2015, Robert Ribouchon a refait à l’identique en pierre de Richemont un panneau avant de l’autel et quatre panneaux latéraux. Leur hauteur est voisine de 70 cm et leur largeur est de 35 ou 70 cm. De couleur blanc-crême, cette pierre n’aura pas la patine des éléments restants : un badigeon de chaux permettra d’harmoniser les teintes. L'autel a été remonté pour le Pardon de 2016 solennisant ainsi les 150 ans de la chapelle.
Retour