Moisson à l'ancienne chez Rémy

Il aurait pu faire le travail à la moissonneuse batteuse. Mais il disposait d'une faucheuse-lieuse, d'une batteuse .Il a donc choisi de réunir ses amis pour une moisson à l’ancienne.
A  Kergall et Pen-Coat-Loc’h , Rémy a ensemencé plusieurs petites parcelles d’orge et d’avoine  en contrebas du village, utilisant des chemins étroits où les gros engins agricoles actuels ne s’aventurent pas. Une lieuse a fait les gerbes qui contenaient certes quelques fougères, mais qui avaient le mérite d’être « bio ». Selon la tradition les gerbes ont d’abord été réunies en faisceau avant d’être assemblées dans une meule ronde en attendant le passage de la batteuse.  Quelques jours plus tard, une douzaine de copains sont venus donner un coup de main  un samedi après-midi pour le battage des deux remorquées pleines de javelles, fauchées fin juillet.

En 2002 à Kergall

Les gerbes ont été dressé en faisceau ou assemblées dans une meule


 « On s’entraidait autrefois lors des battages »

 

 Pour cette moisson à l'ancienne. « Tok plouz et roched », c'est à dire, chapeau de paille et chemise à longs pans étaient de mise .
Les moissonneurs ont retrouvé rapidement les gestes d’autrefois : le lanceur dépose les gerbes sur la table de la batteuse Braud entraînée par un tracteur Lanz des années 50 dont le martèlement rapide du moteur emplit l’air. Deux personnes défont les liens et alimente la machine goulue qui ronronne de plaisir. Sur le côté de la batteuse Braud, les préposés au grain surveillent le remplissage des sacs. A l'arrière, les porteurs de paille font la navette vers la botteleuse que fait tourner un tracteur Zetor qui a aussi l'âge de la retraite.


La batteuse dans un champ à Penn Coat-Loc'h
Deux personnes défont les liens et alimente la machine goulue qui ronronne de plaisir


Le grain alimentera les volailles de la basse-cour et la paille servira dans une étable. A la fin de la journée, selon la tradition, les moissonneurs partageront un repas amical. L’objectif n’était pas de « faire du rendement » mais de continuer à exploiter les petits champs qui sans cela retourneraient en friches et de rassembler les amis au cœur de l’été.  « Le principal, c’est la fête que l'on fait ensemble : on est une douzaine à travailler, cela suffit ! Mais ce soir on sera 40 à table, pour la troisième mi-temps ».



Retour