L'Histoire d'une a petite Bretonne devenue une " Grande Dame" à force de courage et de dévouement. Non seulement elle assura sa réussite sociale mais aussi celle de ses consœurs en créant et en finançant la mutuelle des mannequins (400membres) qui fut à la fois une œuvre sociale, un foyer, un refuge et un bureau de placement pour ces jeunes filles qui vivent seules à Paris.
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De Cosette
Lucie Daouphars est né à Saint Maudé le 14 juillet 1922, dans la maison « la dernière du village où la chapelle est blanchie à la chaux » où demeure actuellement M.Mme Roger Huiban. Ses parents René Daouphars et son épouse Marie-Anne, née Cadic ( de Treuzeva) eurent 7 enfants : ils exploitaient une petite ferme qu’ils quittèrent pour une autre dans la Beauce. Pour les généalogistes Guiscrivites ses grands-parents étaient François-Louis Daouphars et Marie Louise Sylvestre ; Louis Cadic et Marie Le Fournier.Lucie, 5 ans, fut confiée à M.Mme Couchevellou, son oncle boulanger au bours de Guiscriff jusqu’à l’âge de 10 ans où elle rejoignit ses parents. A 16 ans, elle épouse un jeune homme de 19 ans, «beau danseur », monte à Paris et devient maman l’année suivante. Son compagnon la quitte rapidement ; elle fait quelques « petits boulots » : soudeuse dans une usine, couture à domicile. C’est par ce biais qu’elle entrera chez Jacques Fath et fera ses premiers remplacements de mannequin, elle entre chez Dior en 1950.
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À « la Chanceuse »
Lucie Daouphars alors devient alors « Lucky » (la chanceuse en anglais). Time magazine précise que selon le mannequin « cela se prononce Looky ». Grande, brune, les pommettes saillantes, elle sera un des plus célèbres mannequins français de cette décennie et son histoire fera la une de plusieurs magazines, y compris Outre Atlantique Les articles de cette époque la qualifie « d’impératrice des mannequins, de Bretonne aux yeux en amande ou « aux yeux de lynx ». En 1954, elle a créé l'Association mutuelle des mannequins de France, association d'aide aux mannequins en difficulté à laquelle elle contribua financièrement, ce qui lui valut des démêlés avec la justice :le Tribunal de Paris la félicitant mais lui infligeant une amende.Elle prit sa retraite du en 1958 et créa une école de mannequins. Elle fut décorée de la croix de Chevalier de la ligue universelle du Bien public en reconnaissance de ses actions humanitaires
Elle mourut du cancer à Paris le 16 juillet 1963.La maison Dior lui rendit hommage en 2007 lors du lancement du parfum Passage n° 8.
Odette Keyzin recueillit ses souvenirs dans un ouvrage « Présidente Lucky, mannequin de Paris », publié en 1961 chez Fayard. .
Salle Lucky
La commune de Guiscriff a choisi de dénommer « salle Lucky » le nouvel espace d’exposition aménagé derrière la mairie dans une ancienne maison jouxtant la Poste et la future médiathèque. L’inauguration a eu lieu samedi 30 juin 2012 avec une exposition relative à la carrière de celle qu’un journal américain des années qualifiait « d’impératrice de la mode ». Y étaient présentées des photos depuis son enfance bretonne jusqu’aux défilés de mode chez Dior. Une vidéo mettait aussi en scène celle dont Christian Dior disait alors qu’elle était au sommet de sa carrière : « Lucky a transformé la mode en un spectacle théâtral... Selon son caprice, elle peut faire une comédie sous le drame d'une robe ».
L'inauguration de la salle Lucky en présence de membres de sa famille |
La salle Lucky est devenue une salle polyvalente accueillant des expositions, des réunions associatives, des activités diverses...
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