Le musée de la chapelle de Coadry


Dans l'ancienne sacristie de la chapelle de Coadry, un musée a été aménagé depuis plusieurs années. Différents éléments collectés par Jean Hentic et d'autres habitants du quartier constitue aujourd'hui un ensemble digne d'intérêt. Il y a des textes et illustrations relatives à Fischer, à la légende de la chapelle, aux pierres de Coadry, au poète Brizeux qui immortalisa « le roi des Pardons ».

Jean Hentic, créateur du musée
Au premier plan: la vitrine des staurotides. Au mur : une ancienne bannière de la paroisse, le blason du comte de Trévalot, la  BD de la légende

Trévalot contre Coat Forn


Une bande dessinée créée par M. Vigouroux, un jeune du quartier, reprend la légende retraçant la construction de la chapelle.
Cette légende raconte que le comte de Trévalot, village près de Coadry, est attaqué par le terrible seigneur de Coatforn, qui a déjà jeté douze épouses dans un gouffre proche de son château. Le sire de Trévalot se sent perdu et invoque le Christ. S'il lui donne la victoire, il lui fera bâtir une chapelle sur ses terres. Le seigneur de Coatforn est vaincu. Et celui de Trévalot se doit de réaliser son voeu. Mais où bâtir la chapelle ? Selon une vieille croyance souvent rencontrée dans le légendaire breton, deux boeufs traînant une charrette remplie de pierres seront laissés à eux-mêmes. L'endroit où ils s'arrêteront sera l'emplacement de la chapelle. Ce furent les ruines du temple païen de Coadry qui furent choisies par les deux bovidés. On s'enquit d'ouvriers, ils arrivèrent le lendemain pour constater que les ronces avaient disparu pour faire place à un jardin fleuri et que les pierres naguère en désordre se trouvaient rangées pour la construction. De plus, jaillit une fontaine qui guérit les malades. La chapelle est bientôt debout et son clocher est placé par un géant sans l'aide d'aucun échafaudage. La tombe de ce colosse est délimitée par deux croix de granit monolithique séparées de 25 mètres, l'une marquant la tête, l'autre les pieds du géant.
Rémy Lan avait fait des recherches qui ont abouti à la conclusion que le comte de Trévalot, à qui la légende attribue l'édification de la chapelle, faisait partie de l'ordre de Malte, créé en 1048, dénommé « officiellement l'Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte ».

La contre table


Lors de la restauration du maître autel, en 1992, M. Karoutzos avait enlevé des éléments décoratifs en bois datant du 18e siècle, de style baroque. Cette opération avait révélé un décor floral peint, plus ancien, dont les teintes furent ravivées. Que faire des fragments en bois qui ornaient auparavant la « contre-table », l’avant de l’autel ? Après un traitement approprié, ils ont été disposés comme à l'origine sur un panneau de bois qui occupe désormais le mur de l'escalier menant à l'étage du musée. Un panneau doré représente La Cène, avec les 12 Apôtres. Jean, le préféré du Christ, repose sur la poitrine de Jésus. La contre-table du maître-autel a été restaurée et installée au musée de la chapelle.
Dans l'ancienne sacristie on peut voir également une ancienne bannière, le blason des Trévalot et bien entendu les fameuses « Pierre de Coadry », staurotides aux « vertus magiques » proposées lors des pardons d'antan.

 La tombe du géant d'après la légende :deux croix de granit monolithique séparées de 25 mètres, l'une marquant la tête, l'autre les pieds 
La mise au tombeau du 18e siècle

Un mobilier historique

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Le mobilier témoigne aussi de la vitalité du culte à Coadry au cours des siècles passés : la crèche de Noël date du XVIe, la mise au tombeau et l'enfeu du XVIIIe, le panneau des Indulgences daté de 1830  Les statues ont été mises dans la chapelle à ces mêmes périodes
Sur le pilier en face de l'entrée sud de la chapelle de Coadry est gravée une croix de Malte. On peut aussi s’intéresser dans cette chapelle-musée aux éléments de la nef romane du XIe siècle, du chœur gothique au XIVe siècle, de la sacristie du XVIe siècle et du clocher du XVIIe siècle.

La chapelle et son musée sont ouverts lors du Pardon annuel et des journées du Patrimoine

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