Le clocher surélevé en 1892

En 1969, c’était le début des magnétophones à cassettes. Les prêtres de la paroisse de Guiscriff enregistrèrent
 trois anciens de plus de 80 ans pour recueillir leur témoignage sur leur enfance. Des extraits furent publiés dans « Kleïer Ma bro », le bulletin paroissial sur l’école, les mariages. Voici quelques échos concernant l’élévation du cocher il y 127 ans
 À cette époque, la mairie actuelle n'existait pas. Le presbytère occupait la place actuelle de la mairie avec autour des remises, l'étable et l'écurie du presbytère

L'église et le presbytère sur le cadastre de la fin du 19e siècle


Ces anciens avaient une dizaine d’année quand l’ancien clocher qui fut remplacé par la flèche de Scaër qui avait à peine un siècle à l’époque témoignent « En octobre 1891,Scaër achevait la flèche de sa nouvelle église. Depuis un moment, les Guiscrivites songeaient à remplacer la leur, la trouvant petite et misérable. Monsieur Le Borgne, le recteur, en même temps qu'il allait saluer de temps en temps le curé de Scaër et goûter son cidre, remarquait les belles pierres de l’ancienne flèche de cette paroisse qui n'avaient pas été réemployées. Il jugea que cette flèche serait d’un excellent effet sur la tour de Guiscriff ». L’architecte, consulté, estima que la tour supporterait aisément ce poids supplémentaire. Après quelques péripéties, le conseil municipal de Scaër donna le feu vert. Le 1er novembre 1892, le conseil paroissial confia à l’entreprise Le Naour la dépose de l’ancienne flèche, le transport et le montage de la nouvelle
« Nous avons assisté aux opérations » confirment les trois anciens dans cette interview. « Ils ont commencé par descendre la flèche et les cloches dans le cimetière qui entourait l’église. Pour appeler les fidèles, on avait installé un petit clocher provisoire là où se trouve maintenant le monument au comte Trogoff, près de l'actuelle sacristie ».

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L'ancien clocher et le nouveau
La chambre des cloches

Vous avez dit… Félicissime


Une fois la flèche montée, quatre nouvelles cloches furent bénies le 2 juillet 1893 la première baptisée Marie Albertine Anne, Marguerite. Avait pour parrain et marraine Monsieur le Comte Albert de Mun, député du Morbihan,et Madame Veuve Claude Colmou, . La deuxième « Jeanne Marie Perrine » parrain et marraine : Monsieur Jean Marie Le Dorven,.maire et madame Pierre Cadic,née Marie Le May ; La troisème s’appelait « Marie Joseph Hélène ». parrain et marraine : Monsieur Joseph Le Tennier,, trésorier de la fabrique,et Mademoiselle Hélène Colmou. La quatrième « Marie Francoise Félicissime. » était parrainées par Monsieur l’abbé Le Guyader, recteur de Merville, Lorient et Madame Louise Le Charpentier, en religion Sœur Marie Félicissime, supérieure et fondatrice de la communauté des Filles du Saint-Esprit de la paroisse. Ce prénom rare tombé en désuétude signifie «  Très heureux »


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