Kernabat. Le chêne de la mémoire



Le 14 juillet 2019 se déroulait au mémorial de Kernabat la cérémonie annuelle commémorant les combats entre les troupes d’occupation aguerris et « 200 jeunes gens du pays qui n’avaient jamais manœuvré la moindre arme de guerre », selon les termes employés par Michel Quéméré demeurant à Kervizien en Tourc’h dans une lettre adressée à sa « chère Jeanne » à Ploërmel le 19 juillet 44. Dans son courrier il fait état de 15 à 19 morts criblés de cartouches  qui " tombaient en pluie quand on soulevait les corps ».

Les cadavres de ces « terroristes » ont dû rester exposés quelques temps à la vue publique pour dissuader d’autres actions de guérillas contre l’occupant. Ils ont pu être enterrés à proximité.  Pour solenniser le 75e anniversaire de ces combats, un chêne pourpre fut planté sur le talus une dizaine de mètres en contrebas du mémorial, afin de situer pour la postérité l’endroit ont été exécutés plusieurs Résistants dans l’après-midi du samedi 15 juillet 44.

Perpétuer le souvenir


On doit cette initiative à Stéphane Petitbois, qui s’est passionné depuis une vingtaine d’années pour cette période de notre histoire locale. Cet arbre a été planté, entre chênes ordinaires et châtaigniers, dans la soirée du 15 juillet en présence des élus, des associations patriotiques et de membres de plusieurs familles. Son objectif : « Ne pas oublier les événements ni la mémoire des ceux qui se sont battus pour notre liberté et qui y ont perdu leur vie ». Il ajoute qu’en  44, il faisait très chaud à la mi-juillet.


Un chêne pourpre a été planté à proximité du lieu où furent exécutés quelques Résistants
 
Stéphane Petitbois a planté un drapeau d’époque en coton près du chêne. La hampe est une branche d'arbre... comme en 1944



À partir de témoignages de riverains et de familles, il a conclu que le champ à droite du mémorial était le cadre historique des exécutions du 15 juillet 44.  Avec l’accord du propriétaire du terrain, il a nettoyé quelques mètres de talus pour mettre en évidence cet arbre qu’il préparait chez lui depuis quelques temps.  Un écriteau rappellera aux futures générations le lieu où une partie de ces combattants sont morts.



 



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