Pierre Quéré, agriculteur et musicien

Pierre Quéré, agriculteur du village de Goarem Bella,  a concilié durant un demi-siècle  le travail de la ferme et la passion de la musique : « Oh ! Je n'ai pas toujours eu le temps de me reposer. C'est à 12 ans que j'ai appris la musique à l'école. J'avais appris à jouer du violon avec l'instituteur. Cela me plaisait, j'aimais la musique. Le premier air que j'ai appris c'était...  La trompette en bois ».
 Il a rejoint l’harmonie municipale  à 16 ans en 1928 et en faisait toujours partie en 1977 quand nous l’avions rencontré. « Ma première clarinette, je l'ai eue  du temps de M. Félix Jouanjean. C'est lui qui était à la tête de l'harmonie quand j'y suis entré . J'ai connu plusieurs chefs après M. Jouanjean, Lili Fur, Guy Lessard et maintenant Fañch Scouarnec.

Musicien d’orchestre


Pendant très longtemps Pierre Quéré a aussi fait partie des orchestres amateurs chargés d'animer les bals de noces et les bals de quartiers. « J'ai commencé avec Bertrand Tanguy, de Bannalec. Il jouait de l'accordéon et moi de la clarinette. C'était avant d'aller au régiment. On aimait beaucoup alors les airs comme "  J'ai deux amours " de Joséphine Baker, et puis " C'est pour mon papa".
  J’ai   fait   aussi   partie  de  l'orchestre Richard. On allait jouer jusqu'à Dinan. En 1938, je crois que c'était en septembre, on a joué 28 jours dans le mois du côté de Riec, Clohars, Moëlan. On m'écrivait des lettres à Goarem Bella pour me demander. À la fin, on était éreinté. Heureusement qu'on mangeait bien
».
Pierre Quéré a  fait  les bals jusqu'à 55 ans. Il lui arrivait encore d'animer les fêtes de quartier et d'amuser ceux de la classe 32.

L'Harmonie municipale en 1959. Pierre Quéré est-il le 4e musicien à gauche au second rang ?

Musicien dans un stalag

 " Pendant la guerre, j'ai été prisonnier 5 ans jour pour jour en Saxe.  Pendant la captivité, je travaillais dans une ferme, et on apportait des œufs à ceux qui étaient dans les stalags. On faisait de la musique au camp. Je jouais de la musique, les classiques, avec le planiste de Radio-Bordeaux Sud-Ouest et un violoniste du conservatoire de Lyon. Je connais le solfège.On répétait tous les jours du temps de M. Jouanjan.  Je peux encore déchiffrer un morceau en première lecture ". 

 

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