Le 19 juillet, un habitant de Tourc’h, Michel de Kervizienn, écrivant à sa « Chère Jeanne » à Ploermel en témoignait : « Tourc’h a enterré 6 cadavres ; les autres qui étaient tombés sur le territoire de Scaër, ont été jetés dans une fosse commune…Lundi et hier, Tourc’h a enterré 6 cadavres, les autres qui étaient tombés à Scaër, ont été jetés dans une fosse commune ...
Lundi matin, trois à la fois. Personne derrière les cercueils, juste les proches parents : une douzaine ; un simple Libera. Le soir à 7 heures, on avait découvert deux autres morts ; même cérémonie. Mardi matin, encore un de trouvé : son frère avait été enterré la veille (il s’agissait des frères Jacob, de Coray). Une famille de Fouesnant est venue le 16 exhumer leur enfant unique et l’ont emporté avec eux ».
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Unis pour l'éternité
Les Scaërois morts lors de ces combats ont été par la suite inhumés par les familles au cimetière du bourg. À cette occasion furent ouvertes de nouvelles concessions si bien que plusieurs de ces camarades de combats se retrouvent côte à côte pour l'éternité. Dans l'ancien cimetière, dans l'angle Nord, où se trouve le local technique, les tombes des familles Capitaine, Guillou, Hervé, Yannès, Turquet, Landrein forment « le carré des Résistants » qui ont aussi donné leur nom à des rues scaëroises.
La plupart sont morts à Kernabat, mais Louis Landrein est décédé le jour de la libération de la commune le 3 août 44 à Tréouzal à l'âge de 20 ans et Yves Hervé a succombé à Rosporden le 5août 44.