Cascadec. Les témoignages de Roger Douget

 Roger Douget, demeurant à Kervégant-Cascadec, a fréquenté la papeterie de Cascadec depuis son enfance. Elle était le terrain de jeu des gamins du quartier. « C'étaient les locaux de l'usine, et le tas de charbon à l'entrée, où nous jouions à cache-cache, à des jeux de piste, pendant les heures de travail bien sûr. On connaissait tout le monde, personne ne nous disait rien. Et j'allais chercher mon père à la fin de sa faction à la machine nº 1 », confie-t-il sur le site web, retraçant l'histoire de l'usine.

 Arrêt sur image


Il nous a commenté  cette photo issue du Livre d’Or du centenaire de Bolloré


Au premier plan : deux terrains de sport

« Je pense qu'elle a été prise dans les années 20; au premier plan on voit la chiffonnerie, et un petit bâtiment devant, je n'ai jamais vu ce truc A  la place j'ai vu dans les année 50, des filtres à sable circulaires déjà hors service, et deux hangars pour loger les chiffons puis la pâte de bois, à l'entrée de l'usine, juste après la conciergerie tenue par Mme Niger, la bascule et le tas de charbon, où on a été une fois faire de la luge !  Ma mère a eu du mal à s'en remettre. La photo a été prise de la butte au-dessus des maisons Chouet. Il n'y avait pas la végétation de maintenant. Il y avait aussi des terrains de sports aménagés sous la direction Patin pour les jeunes de l'usine, il y avait un petit terrain de foot, des sautoirs. Dans les années 50 c'était déjà à l'abandon »

La démolition de la grande cheminée

Préliminaires à la démolition: l'installation d'une échelle pour atteindre le sommet

Roger  travaillé à Cascadec de 1967 à 2005. De chez lui, il regardait régulièrement la haute cheminée (65 m à l'origine en 1923).  Il a suivi la démolition de février à avril 2014   « J'ai vu pas mal de travaux sur cet édifice, plusieurs raccourcissements, et des rallonges, et pour finir la pose d'un tube en acier. Je pense que cette opération l'a achevée, car elle ne séchait plus après les pluies, le ciment est resté imprégné d'eau ». Il a photographié régulièrement les travaux de démolition de cette cheminée
Devenue obsolète du fait du passage à l'énergie gaz et remplacée par une structure moins haute, en acier inoxydable, l'ancienne cheminée, a été déconstruite en plusieurs étapes.


La grue enlevant le tube métallique de l'ancienne cheminée
 
A gauche : la nouvelle cheminée . A droite: La démolition de la base de l'ancienne cheminée.


Une grue de la société du Gai Matelot, a été utilisée pour démonter le tube métallique par tronçons. Accroché au bout du câble de la grue, un opérateur est descendu dans le tube par une échelle de cordes, afin de couper les tronçons un par un. Tronçons ensuite accrochés au câble, remontés, et descendus dans la cour
Puis les démolisseurs ont attaqué le béton au marteau piqueur. Mètre par mètre, ils ont grignoté l'édifice dont les débris tombaient à l'intérieur du cylindre,puis étaient évacués.


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