Les livreurs de charbon


Yves Postic
 Vers 1950, plusieurs commerçants livraient du charbon chez les particuliers :Boudigou à la gare, Toulgoat à Toyal, Postic et Navellou au bourg.  Ils  vendaient 1500 tonnes par an;en 1978, le tonnage avait été divisé par cinq.  Il  n'y avait plus qu'Yves Postic à distribuer boulets et anthracite . " Et encore on livre sur Coray, Rosporden, Leuhan , là où il n'y a plus de marchand de charbon " confiait-il.

 Le boulet " du littoral" venait de l'usine de Brest : il provenait des mines allemandes. L'anthracite est d'origine allemande ou russe. " En Bretagne il y a plus de charbons français. J'ai vendu du charbon sud-africain, américain, tonkinois. Une tonne d'anthracite russe  coûte 750 francs, l'anthracite allemand :900  francs.  En grande partie s'est une affaire de rentabilité: cela revient moins cher de faire parvenir le charbon américain à Brest ce que le charbons du nord de la France à Brest"!


Le dépôt de charbon Postic se trouvait à l'angle des rues Curie et Moquet
Le charbon était pesé avec ce dispositif qui le déversait ensuite dans un sac


Les utilisateurs du charbon dans notre localité sont des particuliers qui ont conservé leur cuisinière à charbon. Les premières installations de chauffage central fonctionnent toujours au charbon mais quand la chaudière donne des signes de fatigue,on s'empresse de passer au fioul.  "Le charbon régresse aussi parce que charger une chaudière est plus fastidieux et  plus sale que de laisser une pompe alimenter le chauffage au fuel".

Plus comme dans beaucoup d'autres métiers salissants  la main d’œuvre se faisait plus rare . " A Lorient, plus personne ne veut livrer les sacs, Les commerçants font appel aux travailleurs immigrés".

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