Jean Maguer, sculpteur et poète.


Décédé en 2007, Jean Maguer,  un ancien maçon demeurant à Créménet, était connu  des Scaërois pour ses sculptures en bois ou en pierre. Autodidacte, à la manière des artistes anonymes des siècles passés, il savait transformer en statue énigmatique un tronc d'arbre tortueux.

Jean Maguer a su exploiter les possibilités des pierres et des pièces de bois naturelles


C'est en  démolissant un talus  qu'il prêta attention à une pierre dont la forme représentait une ébauche  de visage et était un appel à le terminer. C'est ce qu'il fit : c'était  la première statue d'une longue série qu'il a placé dans son jardin et dans un musée personnel.
Le virus se de la sculpture s'empara de Jean Maguer qui, durant plusieurs décennies, dans la pierre ou le bois donna vie à des visages d'une profonde sensibilité. Des yeux globuleux  et de la bouche saillante ressortaient une impression  mystérieuse, comme si ces créations avaient une vie intérieure.
 Au hasard de ses promenades, il choisissait une vieille souche et laissait courir ses outils. " On ne sait pas avant ce qui va sortir" confie-t-il simplement.



 Des visages énigmatiques
Jean Maguer dans son jardin


 Pas de théorie mais un sens inné de la sculpture.


Sans qu'il se soit inspiré d'un quelconque modèle,  M. Maguer faisait  jaillir de la pierre des visages que nos ancêtres gravaient déjà il y a des millénaires.  Certaines statues rappellent celles qui peuplaient nos chapelles et  rappellent la statuaire du moyen âge. On ne peut qu'admirer le talent du sculpteur qui sent au bout de ses doigts ce que pourra représenter une pierre, une souche de chêne: une Bigoudène, une mendiante, un visage anonyme. Mais toujours quelque chose que l'on y prend plaisir à regarder
M. Maguer mais un artiste qui s'ignorait : son violon d'Ingres était avant tout une détente," quand il était un peu fatigué", un hobby auquel il s'intéressait une heure " de temps en temps" quand il a besoin de détente," une façon de passer le dimanche".


Des œuvres uniques à partir d'un vieux morceau de bois
Une Nativité ciselée dans une rondelle de buis

 

A Saint Adrien

Les thèmes religieux qui l'inspirait principalement:  il a créé plusieurs crèches de Noël pour l'exposition annuelle de l'église de Guiscriff. La chapelle de Saint Adrien conserve plusieurs de ses créations : le siège du célébrant, des bas reliefs représentant la Nativité, la Crucifixion, les armoiries des nobles du quartier.  Sur l'autel, un de ses poèmes fait référence à la restauration : « Te voici pleine de splendeur, Chapelle de mon cœur, Que de sueur pour te rendre ton éclat... L'amour et la ténacité t'ont rendu ta beauté... »





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